Alex Lowes s’est offert deux victoires en Australie lors de la course sprint et de la deuxième manche. Fort de ces résultats, l’officiel Kawasaki est le premier leader du championnat. A noter que cette journée de dimanche a été totalement folle à cause de nombreux rebondissements.
Alex Lowes au dessus du chaos
S’il avait créé quelque peu la surprise en s’octroyant la pôle position, Alex Lowes ne partait pas pour autant comme favori dans la course à la victoire sur ce premier rendez vous de la saison Superbike en Australie. Après une première manche terminée dans le top 5, Alex Lowes a passé la surmultipliée le dimanche en s’imposant en course Superpole et dans la seconde manche. Un dernier succès obtenu sur un superbe dépassement par l’extérieur sur Alvaro Bautista dans l’ultime tour d’une course réduite à 11 tours en raison de plusieurs événements. Grâce à ces résultats le pilote officiel Kawasaki occupe la première place du classement provisoire, une première pour lui. Sans ne rien enlever à sa performance, cette seconde manche fut un véritable carnage comme Lowes le reconnait lui-même. « Cette deuxième manche a été un véritable chaos. J’étais pas très loin lorsque Toprak a explosé son moteur et je me suis rattrapé de justesse. Juste après Jonathan Rea a été victime d’une grosse chute qui a entrainé le drapeau rouge. Ce n’était pas simple de rester concentré pour le restart. »
Bautista s’en sort bien
Une course retardée, disputée en deux partie, rien n’était simple à Philip Island et dans ce chaos, parmi les gros bonnets du championnat seul Alvaro Bautista a su tirer son épingle du jeu. A terre dans la première manche, le double champion du monde a su redresser la barre dans les deux courses du dimanche. Quatrième en Superpole et longtemps en tête de la seconde manche, l’Espagnol repart de ce premier rendez vous de la saison en 5e position du général avec 23 points de retard sur l’officiel Kawasaki. Comme il l’expliquait lui-même Bautista paye le manque de préparation hivernale du à sa convalescence suite à son opération du cou. « Je n’ai pas pu faire la préparation que j’espérais cet hiver. Mais chaque fois que je sors en piste, je sens que je m’améliore. Ce week-end en est l’illustration parfaite avec une montée en puissance progressive. Je pense que pour le deuxième rendez vous les choses iront encore mieux. » Bautista donne d’ores et déjà rendez vous pour la prochaine épreuve de Barcelone qui aura lieu dans un mois en Espagne sur le circuit de Barcelone et il n’est pas le seul…
La révolte des outsiders
Si Bautista entend bien remettre l’église au centre du village sur ses terres, l’officiel Ducati n’est pas le seul à attendre ce prochain rendez vous. A Philip Island on a vu certains étaient prêts à bousculer la hiérarchie et qu’ils avaient bien l’intention de poursuivre sur ce rythme dès le prochain rendez vous. Le plus démonstratif fut à n’en pas douter Andréa Locatelli. L’officiel Yamaha aurait pu prétendre à repartir sur les talons de Lowes au championnat sans son erreur et sa chute dans le dernier tour de la seconde manche. Une chose semble sure, l’Italien semble avoir franchi un cap en ce début de saison et semble totalement décomplexé de la présence de Jonathan Rea à ses cotés dans le box des bleus. Un Andréa peut en cacher un autre et parmi les pilotes à surveiller il faudra bien sur penser à Andréa Iannone. S’il n’a pas terminé la course sprint, exercice nouveau pour lui, l’ancien pilote MotoGP a fait un retour à la compétition remarqué en Australie. S’il parvient à être aussi régulier tout au long de la saison Iannone pourrait bien être le facteur X de 2024. On peut également faire le même constat pour Danilo Petrucci 3e de la seconde manche. Le pilote Ducati Barni après une saison « d’apprentissage » à les moyens de brouiller les cartes cette saison, d’autant plus que les favoris se sont largement pris les pieds dans le tapis en Australie.
La déroute des favoris
Car il faut bien être objectif, en Australie la plus grosse surprise est venue du manque de résultats des principaux favoris du championnat et ce pour diverses raisons. Chez BMW on attendait beaucoup de cette première de Toprak Razgatlioglu surtout après son chrono stratosphérique des essais de début de semaine. 5e en première manche, 3e de la Superpole race, les espoirs de bien figurer en seconde manche se sont envolés dans le panache de fumée blanche lorsque son moteur a rendu l’ame. 8e au provisoire au moment de quitter l’Australie, le Turc n’était pas vraiment réjouit de cette entame. « C’est la course mais ce n’est pas le début de saison auquel je m’attendais. Le plus frustrant c’est que je me sentais capable de me battre pour la victoire. Il faut que nous poursuivions notre travail car je pense que nous ne sommes pas encore totalement prêts notamment en ce qui concerne les courses longues et la dégradation du pneumatique arrière. Barcelone sera encore un rendez vous délicat mais nous devons travailler pour y être performant. » Si l’on peut penser que l’officiel BMW retrouvera vite le haut de la hiérarchie, le cas de Jonathan Rea semble plus complexe. En perdition totale en Australie, le nouveau pilote officiel Yamaha a totalement perdu confiance et sa lourde chute dans la première partie de la seconde manche n’est pas là pour améliorer les choses. Si l’on ne devait retenir qu’une seule chose qui illustre le problème du Nord Irlandais ce serait ce constat terrible pour lui. C’est la première fois qu’il ne marque aucun point sur un week-end de course depuis qu’il est pilote officiel en championnat du monde Superbike. Incroyable…
Il va donc s’écouler un mois d’ici au prochain rendez vous espérons que pour chacun des protagonistes ce délais sera mis à profit pour arriver à Barcelone le mieux armé possible. En tout cas cette hiérarchie totalement bouleversée nous promet du spectacle et ça on ne va pas s’en plaindre.