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Bientôt la fin d’Honda et Yamaha en MotoGP ?

Yamaha et Honda
2017 FIM Grand Prix World Championship - Austin (USA)

Les constructeurs japonais, autrefois véritables patrons du MotoGP, se font actuellement humilier par les marques européennes. Pourquoi ?

Ces dernières ont développé des machines ressemblant davantage à des Formules 1 à deux roues qu’à des motos. Cela va-t-il pousser Honda et Yamaha à se retirer de la plus prestigieuse compétition moto ? Possible. 

De nombreuses personnes du paddock MotoGP, y compris Dorna, craignent un séisme d’ampleur. Les dernières usines japonaises Honda et Yamaha, en proie à des difficultés, pourraient quitter le championnat. Il y a encore quelques années, penser ainsi aurait été ridicule, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il suffit de nommer Suzuki, qui s’est retirée du MotoGP à la fin de la saison dernière, bien qu’elle ait remporté le championnat en 2020 et gagné deux des trois dernières courses de 2022. Depuis le début de l’année, Honda et Yamaha se font humilier par leurs rivaux européens : les marques italiennes Ducati et Aprilia ainsi que le constructeur autrichien KTM. C’est simple : 22 des 24 places sur le podium lors des huit premiers Grands Prix ont été occupées par des pilotes de machines européennes.

Pire, le Grand Prix d’Allemagne, en juin, a été le premier à ne recenser aucune moto japonaise dans le top 10 depuis le GP de l’Adriatique en 1969. Ce revirement de situation s’est produit à une vitesse fulgurante. Entre 1975 et 2006, les constructeurs japonais ont remporté les 64 titres pilotes et constructeurs du MotoGP. Ducati a gagné ses deux premiers titres en 2007, puis la domination japonaise s’est poursuivie pendant encore douze ans. C’est d’ailleurs Ducati qui a déclenché cette convulsion dans l’équilibre des forces. Un bouleversement qui a connu ses premiers frémissements en 2007, mais qui ne s’est réellement concrétisé que ces dernières années. Si bien que Ducati s’est octroyé les trois derniers championnats constructeurs, le titre de pilote l’an dernier et sept des huit premières courses de la saison 2023. 

Gigi Dall’Igna principal acteur du renouveau des machines européennes

Cette renaissance de l’industrie européenne peut largement être attribuée à un homme : Gigi Dall’Igna, l’ingénieur en chef de Ducati, arrivé au département course de Bologne à la fin de l’année 2013. Contrairement à ses rivaux japonais, pour la plupart conservateurs, Dall’Igna aborde le règlement technique du MotoGP comme les équipes de Formule 1 abordent celui de la F1. C’est comme ça que l’homme a introduit en MotoGP de nouvelles technologies dont le règlement ne soupçonnait même pas l’existence : holeshot device, mass damper, right-height devices et, surtout, les appuis aéro- dynamiques. Trois de ces technologies proviennent de la F1, deux du cerveau de Robin Tuluie, ancien ingénieur chez Renault et Mercedes, qui a travaillé avec Ducati au cours des huit dernières années.

Retrouvez l’intégralité de ce dossier dans les pages de Sport Bikes Magazine numéro 138. Disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne.

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Team SB

Rédigé par Team SB

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