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De la pluie et des chronos

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Les deux jours de tests pré 24 Heures motos se sont déroulés mardi et mercredi sur le circuit Bugatti sous une météo capricieuse. Si la pluie a contrarié les plans de travail, les équipes présentes ont tout de même pu réaliser des chronos prometteurs.

La pluie élément perturbateur

Les pilotes ont du composer avec des conditions difficiles lors des deux jours de test. On espère qu’il ne s’agit pas d’un avant gout de ce qui les attend dans quinze jours.

Comme souvent à pareil époque au Mans les essais pré 24 Heures Moto n’échappent que très peu à la pluie. Durant les deux jours de préparation, les équipes qui avaient fait le déplacement dans la Sarthe ont du composer avec de nombreuses averses et des conditions de piste très changeantes. Pas forcément le plus simple pour travailler de façon constructive. Cependant avec le vent qui soufflait assez fort les nuages ont laissé place à du soleil sur les deuxièmes moitiés d’après midi, permettant aux équipes de pouvoir travailler un peu plus dans le sens de la performance.

Des chutes mais pas de bobos

Il fallait donc être réactif pour profiter des quelques heures où le Bugatti était sec car en amont de ces fins d’après midi, la piste a souvent été trempée ou humide, le pire des scénario car ne permettant pas de passer des pneus pluie et interdisant l’utilisation des slicks. Si bien sur les équipes ont limité les risques certaines ont fait l’impasse sur la deuxième matinée, d’autres ont tout de même enregistré des chutes heureusement sans gravité pour les pilotes ou les machines. Les équipes officielles n’y ont pas échappé à l’image d’Etienne Masson chez Yoshimura Sert, Sylvain Guintoli chez BMW Motorrad ou encore Grégory Leblanc chez Kawasaki KWT.

Le Team Honda Viltais le plus rapide.

Le Team Honda Viltais s’est montré le plus rapide lorsque la piste était sèche. Une belle performance d’autant que le chrono était proche du meilleur temps des qualifications de l’an passé.

Des petits incidents vite oubliés et qui n’ont pas pénalisé les structures lorsqu’il s’est agit de profiter des conditions de piste plus favorable. Mais au jeu du meilleur chrono la surprise est venu du team Honda Viltais n°333 qui s’est montré le plus rapide tant le premier jour que le suivant. Passé l’an dernier chez Honda, la structure de Yannick Lucot confirme ses ambitions pour cette année 2024. En réalisant un superbe chrono en 1’35’’679, la Honda 333 n’était qu’à quelques centièmes du meilleur temps des qualifications de l’an passé réalisé par Marvin Fritz sur la Yamaha du Yart en 1’35’’616. Voilà qui démontré également que les pneumatiques Pirelli qui chaussent la Honda Viltais fonctionnent parfaitement. De bonne augure pour les essais qualificatifs. Bien sur si le chrono est vraiment intéressant, tout le monde ne s’est pas lancé dans la chasse outrancière à la « pendule » même si on retrouve une certaine forme de logique dans la hiérarchie des essais.

Les gros bras sont là

Le Team Yamaha YART défendra son titre de champion du monde cette saison. Ce numéro un fait presque surprenant en lieu et place de l’historique numéro 7 de l’équipe autrichienne.

Car si l’on peut dire qu’il s’agit d’une petite surprise de retrouver la Honda Viltais en haut de la hiérarchie, derrière elle tous les tenors de la catégorie sont en embuscade. Arborant fièrement son numéro un de champion du monde, la Yamaha du Yart est ainsi juste derrière la 333. L’équipe de Mandy Kaintz devance la BMW Motorrad officielle sur laquelle Sylvain Guintoli a donc fait ses débuts. Signalons au passage que cette hiérarchie permet d’avoir les trois manufacturiers pneumatiques en lice aux trois premières places. En quatrième position  on retrouve l’autre Yamaha de pointe sur cette nouvelle saison la KM99 où Randy De Puniet et Jeremy Guarnoni ont été appelés en renfort. Après une saison d’apprentissage l’équipe Belge veut désormais jouer les premiers rôles et s’en ait donné les moyens. Enfin le top 7 des machines officielles est complété par la Suzuki Yoshimura Sert, la Honda FCC TSR Honda France et la Kawasaki KWT qui ferme la marche. La Kawasaki numéro 11 étant la seule machine n’ayant pas réussi à passer sous la barre des 1’37’’ au tour lors de cette deuxième journée.

Des Superstocks affutées

La Kawasaki Louit Moto (33) sera l’adversaire à battre cette année. Attention à la BMW n°9 qui s’était imposée l’an dernier lors de l’épreuve du Mans. Ces deux machines auront fort à faire face aux Honda.

Du coté des Supersports la prochaines épreuves des 24 Heures Motos devrait tenir également son rang d’autant que les équipes là aussi ont évolué soit par la présence de nouvelles recrues soit en optant pour un nouveau constructeur. Parmi ces dernière signalons bien sur la belle performance de la BMW du Team Tecmas 9e de la hiérarchie des essais avec notamment Kenny Foray et Loic Arbel à son guidon. Une BMW qui devra se méfier d’une autre machine de Munich qui vient directement du Japon. En effet le team Etoile 25 est une nouvelle équipe sur le plateau du championnat du monde d’endurance et constituée à 100% de membres japonais. Les chronos semblent prometteurs et il faudra bien sur attendre la course pour connaitre le potentiel de l’équipe technique. Comme pour les machines de la catégorie reine EWC, les « cadres » du Superstock ont été présents aux avants postes de la catégorie à l’image de la Honda National Moto, du TRT27d, du team Chromeburner Rac 41 ou encore No Limit. Tous seront au départ sous le blason de la marque ailée. Voilà qui promet une belle bataille interne que la Kawasaki Louit Moto, vainqueur de la coupe du monde en 2023 ou la Yamaha Best of Bike se feront un plaisir d’arbitrer.

L’équipe Etoile 25 est une nouvelle structure 100% japonaise qui rejoint cette saison le championnat du monde d’endurance. Les chronos sont bons reste maintenant à passer l’épreuve de la course.

Rendez vous dans deux semaines pour la 47e édition des 24 Heures Motos qui s’annonce encore une fois très palpitante. Espérons simplement que la météo sera plus conciliante que lors de ces deux jours de tests.

On marque des points ?

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Rédigé par Eric Célis

Gregoria Lavilla

Interview : Gregorio Lavilla

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