Le calendrier du prochain championnat d’endurance FIM EWC a été annoncé la semaine passée. Parmi les changements les plus notables, la possibilité de disputer les courses de 24 Heures à 4 pilotes
4 courses au calendrier 2024
Mais avant de rentrer plus dans le détail, revenons sur les dates de ce prochain championnat qui se déroulera donc en 4 épisodes. Le coup d’envoi de la saison sera donné au Mans au mois d’avril le week-end du 20-21 avril 2024 avec les 24 Heures motos. Le championnat ira ensuite du coté des Ardennes Belges avec les 8 heures de Spa programmées le 8 juin. Un mois plus tard les équipes se retrouveront à Suzuka au Japon le 21 juillet pour l’avant dernière épreuve de la saison. La finale quant à elle se déroulera comme c’est désormais la tradition sur le circuit Paul Ricard pour le Bol d’Or le week-end du 14-15 septembre. Si l’on avait espéré voir arriver de nouveaux rendez vous afin d’étoffer le calendrier, force est de constater que ce ne sera malheureusement pas le cas en 2024. Certains contacts avaient été pris avec des candidats potentiels mais les conditions économiques n’ont semble t’il pas été réunies. Discovery Sport voulait en effet une course oversea mais surtout la prise en charge d’une (grosse ?) partie des frais de déplacement pour l’ensemble des équipes par le potentiel organisateur.
Spa : de 24 à 8 heures de course
Parmi les modifications apportées à la saison 2024, la première la plus notable est bien sur le changement de format du rendez vous de Spa. Contrariée lors de la première édition par des problèmes de disponibilité de commissaires de piste, puis cette année par un timing ultra serré, Claude Michy qui veille à la promotion de l’épreuve s’est donc résolu à opter pour un format plus court et donc moins contraignant pour l’organisation. Ce passage de 24 Heures à 8 heures de course, permettra aussi aux équipes privées de réduire la surface financière de l’épreuve, ce qui n’est pas rien. 3 courses de 24 heures c’était trop et il semble que la raison (économique ?) l’ait emporté. Les teams privés apprécieront.
Superstock : des changements d’importance
Autre changement pour l’exercice 2024, la possibilité pour les Superstock de pouvoir participer à l’ensemble des épreuves. Cependant si cette opportunité est donnée aux équipes, il faut bien reconnaitre qu’un déplacement à Suzuka au Japon n’est pas à la porté de tout le plateau. Déjà que les team EWC sont nombreux à faire l’impasse, on a du mal à imaginer que les Superstock vont se “ruer” au Japon. Raison pour laquelle, Discovery Sport a introduit la possibilité pour les équipes de la catégorie de pouvoir soustraire à la fin de la saison le plus mauvais des 4 résultats. Autant dire que faire l’impasse de Suzuka ne sera pas aussi pénalisant que si tous les rendez vous comptaient et que nombre d’équipes choisiront cette option. Vu les budgets nécessaires pour un déplacement au Japon, cela semble déjà une évidence.
Tiens puisque l’on parle de budget, on peut également penser que la nouveauté marquante pour la catégorie Superstock en découle largement. En effet, pour les épreuves de 24 Heures les équipes Superstock seront autorisées à aligner un équipage constitué de 4 pilotes. Une décision qui soulève tout de même quelques interrogations légitime. Si l’on comprend que budgétairement parlant avoir un quatrième pilote peut permettre à une équipe d’avoir une source de revenus complémentaire, en revanche coté sportif les prises de tête risquent d’être sévères. Que se passera t’il si le quatrième pilote n’est pas qualifié au chrono alors qu’il apporte un budget ? Sachant que pour les courses de 8 heures, les équipes reviendront au trio de pilotes, quel sera celui écarté ? Enfin en cas de titre en fin de saison, le pilote qui n’aura effectué que les 2 courses de 24 Heures pourra t’il lui aussi prétendre à la consécration sachant qu’il aura été un élément prépondérant des résultats. Une chose est sure les discussions vont être nombreuses au sein de la catégorie Superstock…
Du mouvement à prévoir en EWC
Si la physionomie de la saison 2024 est désormais connue, en revanche les compositions d’équipe risquent encore de susciter pas mal d’interrogations dans la catégorie reine de l’EWC. Ainsi chez Suzuki, le départ de Sylvain Guintoli laisse une place de libre, que beaucoup voudraient s’approprier et parmi les noms évoqués celui de Randy De Puniet arrive en haut de la liste. En effet bien qu’il ait laissé entendre qu’il pourrait raccrocher le cuir, Randy De Puniet ne serait certainement pas contre une dernière opportunité aussi alléchante. Une équipe qui fait référence, une moto performante et fiable et surtout des pneumatiques Bridgestone qui semblent intouchables actuellement sur la scène de l’endurance. Autre argument à prendre en considération, De Puniet connait bien la maison Yoshimura pour avoir roulé à plusieurs reprises pour elle aux 8 Heures de Suzuka et en se classant deuxième en 2014. Si cette possibilité de départ ou d’arret de Randy De Puniet se confirmait, cela offrirait également une place de disponible chez Kawasaki voire deux. A l’heure actuelle en effet rien ne certifie que Watanabe pour le moins décevant en 2023 conserve sa place. Enfin, quid de l’arrivée de Sylvain Guintoli dans le giron BMW comme pilote de développement Superbike. Est ce qu’il lui sera proposé de participer à l’endurance ? Mais dans ce cas qui serait le pilote remplacé ? N’oublions pas non plus Loris Baz, qui est actuellement en délicatesse sur le plateau du Superbike. Le français n’a jamais caché son souhait de revenir sur les courses de longue haleine et un guidon comme celui de la Suzuki ne serait certainement pas pour lui déplaire…. Affaire à suivre