Francesco Bagnaia ne semblait pourtant pas promis à la victoire ce dimanche au Sachsenring… mais c’était compter sur l’erreur Jorge Martin.
Contrairement à la semaine passée à Assen, Francesco Bagnaia n’a pas dominé le week-end en Allemagne. Après avoir décroché la médaille de bronze au Sprint après s’être montré un peu trop économe avec ses pneus, l’Italien a joué la stratégie dimanche. En bagarre avec Jorge Martin sur les premiers tours, Bagnaia a préféré réduire la cadence, quitte à se faire doubler par un Franco Morbidelli des grands jours.
Il a alors attendu de franchir le cap de mi-course pour prendre l’ascendant sur Morbidelli et se lancer à la poursuite de Martin. L’Espagnol est parvenu à conserver une avance d’au moins une demi-seconde, mais à deux tours de l’arrivée, il est parti à la faute, laissant Bagnaia s’envoler vers la victoire et s’installer aux commandes du championnat avant la trêve estivale. « Ce n’était pas facile, souligne néanmoins Bagnaia. J’ai tout donné au départ pour essayer de rester devant. Frankie et Jorge m’ont ensuite doublé, mais je me suis dit qu’ils attaquaient trop. La manière dont ils attaquaient, je l’ai fait dans les derniers tours. J’ai comblé mon retard et c’était une course où le premier allait lâcher. J’ai maintenu la pression et dans les deux trois derniers tours, il a commencé à commettre des erreurs. Quand il a chuté, j’ai nettement ralenti, car c’était délicat. Le pneu avant croisé un peu… Je suis content, quatrième victoire de suite, ma première ici, c’est fantastique. »
Bagnaia a franchi l’arrivée avec pratiquement 4 s d’avance sur Marc Marquez, auteur de son neuvième podium en neuf courses disputées en MotoGP au Sachsenring. Son frère Alex s’est quant à lui hissé sur la troisième marche. C’est la première fois que deux frères partagent un même podium depuis l’avènement du MotoGP en 2002. En 500 cm3, il fallait remonter à 1997 au Grand Prix d’Imola avec Nobuatsu et Takuma Aoki.