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Histoires à la gomme à Philip Island

Le nouvel asphalte du circuit de Philip Island est trop abrasif ce qui représente un risque sécuritaire coté pneumatique. Les pilotes devront donc changer de pneus durant les courses.

Ca commence fort. De peur de rencontrer des problèmes de pneumatiques durant la première épreuve de la saison, la DORNA l’organisateur du championnat en accord avec la FIM et la direction de course a pris la décision d’obliger les concurrents à passer par les stands pour changer de pneumatique au cap de la mi-course.

Un asphalte trop abrasif

Le circuit de Philip Island est un circuit exigeant de part les vitesses atteintes mais aussi les changements d’angles et la durée durant laquelle les pneumatiques restent en contrainte en virage.

Voilà qui fait un peu désordre pour la première de la saison 2024 du championnat du monde de Superbike. A la lumière des enseignements récoltés par les équipes lors des essais de début de semaine, il apparait que le nouveau revêtement du tracé de Philip Island s’avère trop agressif pour garantir la tenue des pneumatiques Pirelli durant la totalité de la course si cette dernière devait se dérouler d’un seul tenant. De fait, la DORNA, organisateur du championnat, le directeur technique de la FIM et la direction de course de l’épreuve se sont mises d’accord afin d’obliger les pilotes à ne pas effectuer plus de 11 tours consécutifs avec le même train de pneus pendant les courses en Superbike et 10 Supersport. Les courses seront donc considérées comme des courses « flag to flag » avec un passage au stand et un changement de pneumatiques obligatoire et une durée réduite à 20 tours pour les Superbike.

Philip Island un circuit très exigeant

Ce n’est malheureusement pas la première fois que le tracé Australien de Philip Island fait des siennes. Déjà réputé comme étant l’un des plus exigeants coté pneumatique, le nouvel enrobé n’a fait qu’amplifier le phénomène d’échauffement des pneumatiques et notamment l’enveloppe arrière soumise à des contraintes excessives, notamment dans le dernier secteur et son long virage à gauche qui ramène vers la ligne droite des stands. Rappelez vous en 2013 lorsque Bridgestone alors manufacturier unique du Moto GP avait déjà émis la même réserve et demandé à réduire la durée de la course à 19 tours sur les 27 initialement prévus avec un changement de pneumatique au plus tard lors du 10e tour. Un schéma de course qui avait valu le raté du « siècle » à Marc Marquez qui était rentré un tour trop tard et avait été de fait déclassé.

Pour ne pas avoir respecté la fenêtre de passage au stand Marc Marquez avait été disqualifié du GP d’Australie en 2013. Espérons que personne ne reproduira cette erreur lors des courses ce week-end.

Livraison pneumatique anticipée

L’offre pneumatique Pirelli sera forcément réduite aux références susceptibles de supporter les contraintes du nouvel asphalte australien. Les équipes ont également reçu 2 trains supplémentaires.

Une situation qui met forcément le manufacturier unique du championnat Pirelli en porte à faux, bien que certains éléments ne soient pas du ressort du pneumaticien italien. En effet, Pirelli a fait partir les pneumatiques de ce premier rendez vous en Australie en novembre dernier par container maritime pour des raisons de cout, (comme c’est systématiquement le cas lors des déplacements over seas) et sans avoir connaissance du projet de resurfaçage de la piste australienne. Si depuis Pirelli a travaillé sur de nouvelles références, il était malheureusement trop tard pour que ces dernières soient disponibles pour ce premier rendez vous. Espérons simplement que cette péripétie n’influe pas de façon trop aléatoire sur la physionomie et le résultat des courses….

On marque des points ?

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Rédigé par Eric Célis

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