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Interview Emily Bondi : la perle de la moto

Emily Bondi

Elle a commencé la compétition il y a à peine plus d’un an seulement et pourtant Emily Bondi fait déjà parler d’elle. Pour 2024, elle sera l’une des deux représentantes françaises du championnat du monde féminin de vitesse. Bien déterminée à briller, la Parisienne met tout en œuvre pour atteindre ses objectifs. Gare à celui ou celle qui se trouve sur son passage !

Tu es très active sur la piste comme en dehors, mais finalement peu connaissent ton parcours, peux-tu nous faire un bref résumé ?

Émilie Bondi : Mes parents étaient tous les deux motards de tous les jours pour aller au bureau. Et je montais avec eux alors que j’étais toute petite. Ma mère me mettait sur le réservoir, parce que je n’avais pas les bras assez longs pour m’accrocher à elle. Ma mère a été une figure assez importante de la moto pour moi et puis c’était la maman trop classe quoi! Avant de partir vivre en Chine à 14 ans, j’ai passé mon BSR pour pouvoir conduire un scooter. Je me souviens que je conduisais un scooter tous les jours à Shanghai, mais sans casque parce que là-bas, ce n’est pas réglementé. À mes 18 ans, je suis revenue en France pour mes études. Et quand je suis arrivée à Paris particulièrement, il était logique pour moi de passer mon permis moto. Je l’ai passé en un mois, record pour la moto- école EasyMonneret de Meudon. J’ai acheté une petite MT- 03 et j’allais plus vite que des copains en MT-07. Je les narguait dans Paris avec ma petite moto.

Comment en es-tu venue à la piste ?

Emily Bondi : J’ai adoré ma moto-école et j’en ai beaucoup parlé dans mon école parce que c’était une époque où tout le monde voulait passer son permis. Je me suis d’ailleurs liée d’amitié avec Edouard Monneret et les autres moniteurs. Il s’avère que je leur ai ramené pas mal de monde et pour me remercier ils m’ont proposé de venir avec eux pour faire de la piste. C’était à Montlhéry, un matin d’avril et moi, je ne suis pas du matin (rires). J’avais un peu la flemme, mais j’y suis allée par respect et j’ai surkiffé ! Mon but était de poser le genou parce que j’avais compris que l’objectif de ce sport était de le poser. Je me suis donnée à fond et j’avais tellement envie de poser le genou après une journée que j’ai fini par le poser, mais je me suis aussi cassée la gueule. C’était le dernier virage de mon tout dernier tour, j’ai dit « vas-y, je le pose ! ». J’ai cassé ma MT-03, Philippe Monneret s’est moqué de moi en me disant que j’étais trop à fond, que je n’ai pas voulu écouter, blablabla ! Ils m’ont réparé ma moto et je l’ai revendue pour m’acheter une GSX-S, car ils avaient des Suzuki à la moto-école. Donc je me suis dit que comme ça, la prochaine fois que je tomberais, j’aurais les pièces qu’il fallait (rires).

Et donc tu as continué sur cette voie ?

Emily Bondi : J’ai fait un ou deux stages à Montlhéry et je commençais à prendre de la vitesse. Philippe a décidé d’aller au Paul Ricard et là… c’était trop bien ! Nous étions très bien encadrés, on nous montrait les trajectoires, les virages, c’était de la vraie piste. J’étais venue au Paul Ricard avec ma voiture et ma moto. Et ça a basculé en septembre l’année dernière. J’ai acheté une YZF-R1 à Mathieu Gines, que j’ai remboursée à mon père, et j’ai également rencontré mon copain, Adrian Jorry, moniteur Yamaha en off-road. Nous sommes partis tous les deux au Paul Ricard. Il s’est fait prêter une ZX-10R par un ami et ça a été un régal. Nous nous dépassions à plus de 340 km/h en ligne droite et c’est à ce moment-là que je me suis dit que j’adorais ça et que c’était ça que je voulais faire.

Retrouvez cette interview en intégralité dans les pages de Sport Bikes Magazine #141. Actuellement disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne.

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Rédigé par Team SB

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