Le directeur exécutif du WORLDSBK s’exprime dans les colonnes de Sport Bikes.
Cette saisoné, le calendrier ne compte qu’une épreuve en dehors de l’Europe, comment expliquez-vous cela ?
Il s’est passé deux choses qui ne sont pas de notre ressort. Nous avions un contrat de 10 ans avec l’Indonésie et un contrat avec l’Argentine jusqu’à l’année dernière avec la volonté de continuer. Comme il y a du changement dans les deux pays, le renouvellement ne s’est pas concrétisé et il faut trouver un accord à l’amiable pour le terminer. Nous n’avons donc pas eu la possibilité de travailler sur un plan B. Nous avons des projets pour le futur, mais parfois les projets mettent plus de temps que prévu. Le championnat a une grande visibilité et offre un beau spectacle, mais aujourd’hui, avec les conditions que nous voulons et que les teams exigent pour de tels déplacements, le coût est important. Si l’interlocuteur est un pays, celui-ci va comprendre l’impact d’un tel rendez-vous sur les réservations d’hôtels, la visibilité… Mais si l’interlocuteur est privé, il ne va pas regarder cet impact global. Les courses outre-mers sont financièrement difficiles pour tous les championnats, c’est ça le problème, en réalité.
Le championnat du monde a apporté quelques mises à jour au règlement en amont de 2024, notamment sur le poids, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Selon moi, la définition de poids combiné moto/pilote n’est pas la bonne. Nous sommes dans une situation dans laquelle les constructeurs veulent une moto toujours plus performante avec pour objectif de la vendre. Cette quête de performance nous pousse à travailler en amont pour garantir la sécurité. Pour nous, organisateurs, nous devons gérer le sport, le spectacle, la sécurité, l’intérêt de tous les constructeurs, on doit aller chercher tous les pions. Le poids est l’un des ingrédients de toutes ces combinaisons pour essayer de travailler encore un peu mieux. C’est vraiment un aspect supplémentaire à toutes les autres mesures que nous avons mises en place afin d’assurer un certain équilibre du plateau et ainsi maintenir l’intérêt du championnat pour toutes les marques. L’important est aussi le futur de la sécurité et du spectacle.
Le World Superbike œuvre aussi pour l’environnement, quelles sont les mesures à court terme ?
Il est important de suivre une direction en faveur de l’environnement. Nous allons notamment équiper les motos d’un système de contrôle des flux de carburant pour qu’en 2025, on puisse appliquer une limitation. Pour cette année, nous avons décidé ensemble, avec les constructeurs et la FIM, une réduction de la capacité du réservoir. Cette restriction n’aura, cette année, pas forcément d’impact en course sur tous les circuits et n’affectera pas les qualifications étant donné la configuration employée en Superpole.