Eric Célis
Jorge Martin s’est imposé sur la première course sprint de la saison 2024. Comme en 2023, le pilote Ducati Pramac a confirmé qu’il était LE spécialiste de l’exercice.
Jorge Martin fait coup double
Auteur de la pôle position dans l’après midi avec un nouveau record de la piste à la clé, Jorge Martin au guidon de sa Ducati Pramac avait déjà planté une première banderille dans le dos de ses adversaires et notamment de Pecco Bagnaia avec qui il s’est disputé le titre de champion du monde en 2023. Autant dire que l’Espagnol était très attendu dans la première course de la saison et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a été exact au rendez vous. Après cette première pôle 2024, la quatorzième de sa carrière et le record du tour, Martin n’avait pas l’intention de s’arretait en si bon chemin.
Jorge Martin en tête du début à la fin
Parfaitement parti à l’extinction des feux, le pilote Ducati Pramac a bouclé le premier tour en tête et n’a plus quitté le commandement durant les 11 tours de cette course sprint. Pour autant, Martin n’a pas eu course facile car pendant près de 9 tours il a du composer avec un Brad Binder déchainé au guidon de sa KTM. Au final l’officiel KTM va lâcher prise et Martin s’imposera avec un peu plus d’une demie seconde d’avance sur le Sud Africain. Seule ombre au tableau pour Martin si l’on peut dire, l’Espagnol n’a pas réussi à s’emparer du meilleur tour en course. Pas vraiment le principal pour le pilote Pramac tout heureux d’avoir surtout devancer Bagnaia qui n’a pas réussi à accrocher le podium.
Brad Binder aux anges
Le podium lui y est monté et sur la deuxième marche en affichant un large sourire. Brad Binder a démontré que si la KTM avait semblé en retrait lors des derniers tests d’avant saison, le travail de développement fourni portait ses fruits. Le Sud Africain n’hésitant pas à confier qu’il n’avait jamais eu une moto aussi performante en terme de stabilité au freinage et feeling en entrée de virage. Reste qu’il a du lâcher prise sur les tous derniers tours reconnaissant qu’il restait quand même et bien évidemment du travail à faire. Mais pour une course de rentrée, Binder s’avouait pleinement satisfait.
Aleix Espargaro n’a rien laché
Le dernier pensionnaire du podium de cette course sprint a été Aleix Espargaro. L’officiel Aprilia confirme ses bons essais hivernaux et sont aisance au guidon de cette RSGP 2024. Seule pilote du clan Aprilia à avoir opté pour un arrière de selle spécifique, l’Espagnol n’a pas craqué notamment dans son duel avec Marc Marquez puis avec Francesco Bagnaia. Relegué un instant au cinquième rang il a su se relancer pour prendre le meilleur sur Marquez puis le double champion du monde en titre. En revanche ces passes d’armes ont démontré qu’il restait du travail à faire en puissance du coté de la marque de Noale car Espargaro s’est fait déposé dans la ligne droite des stands par Marquez « les doigts dans le nez ».
Marc Marquez a fait le show
Bien qu’au guidon d’une GP 23, le pilote Ducati Grésini a, on peut le dire réussi, son entrée en matière pour sa première course au guidon d’une autre machine que la Honda avec laquelle il avait disputé 11 saisons. Agressif, dans le bon sens du terme et jamais en catastrophe, l’octuple champion du monde aurait pu prétendre à un meilleur résultat sans une petite erreur à 5 tours de la fin. Alors qu’il venait de prendre le meilleur sur Espargaro, il est allé à l’extérieur ouvrant en grand la porte au pilote Aprilia. En difficulté ensuite pour suivre le rythme, Marc Marquez à tout de même réussi une belle performance qui demande confirmation demain lors du Grand Prix qui s’annonce bouillant.
Bagnaia quatrième Acosta dans les points.
Un Grand Prix qui devrait être placé sous le signe de la revanche pour Pecco Bagnaia qui masquait sérieusement à l’arrivée de la course Sprint s’étant fait déloger du podium dans les deux derniers tours par Aleix Espargaro. Si le résultat en lui-même n’est pas catastrophique, Bagnaia aurait certainement voulu rester au plus proche de son adversaire numéro un dans cette campagne 2024 à savoir Jorge Martin. Mais attention, on sait aussi que l’exercice de la sprint race n’est le préféré de l’Italien et qu’il faut s’attendre à le voir plus performant demain tout au long des 22 tours. Demain sera également un autre jour pour Pedro Acosta. Pour ses débuts dans la catégorie reine, le champion du monde Moto 2 réussi tout de même une belle performance au guidon de sa Gas Gas en se hissant au huitième rang. Le jeune sociétaire du team Tech 3 apprend vite et nul doute qu’il sera encore dans les points demain à l’issue du premier GP de la saison.
Zarco et Quartararo en souffrance
Les points, les petits points ça sera également l’objectif de nos deux français demain. Comme on pouvait s’y attendre Johann Zarco et Fabio Quartararo n’ont pas pu se mêler à la lutte pour les accessits. S’ils ont passé la plupart des 11 tours ensemble, nos deux tricolores n’ont pu faire mieux que de se maintenir aux portes du top 10. Longtemps 11e, Johann Zarco a du rendre la main dans les deux trois derniers tours victime de dribble dans les grandes courbes qui allait en augmentant au fil des tours. De son coté Fabio Quartararo a réussi à s’accrocher aux basques de Marco Bezzechi sans pour autant pouvoir lui contester le gain de la onzième place. Le résultat brut de nos frenchies est donc décevant mais la convalescence des deux manufacturiers japonais va prendre du temps. Il faudra donc apprendre encore à patienter. Si l’on doit terminer sur une note positive on dira que Fabio a reussi à prendre largement le meilleur sur son coéquipier et que Johann avant ses soucis de dribble était une fois encore le meilleure du pack Honda
