Le Team FCC grâce à ce succès met fin à une disette de victoires qui remontait aux 24 Heures Motos du Mans en avril 2023. Alan Techer et Corentin Perolari s’imposent à l’issue d’une course à rebondissements marquée notamment par la pluie.
F.C.C. TSR Honda France donne le rythme

Dès le départ de l’épreuve la Honda numéro 5 s’est imposé comme l’équipe à battre. Roulant à deux, Corentin Perolari et Alan Techer se relayaient en tête de la course sans commettre la moindre erreur alors que la pression du YART était omniprésente. Les deux français s’échangeaient le guidon de la Honda CBR 1000 RR-R, l’équipe ayant pris la décision de ne pas faire rouler le pilote japonais. Jusqu’à 15 heures, leur tableau de marche semblait irrésistible. L’arrivée de la pluie et un orage soudain a redistribué les cartes.
Le YART et O’Halloran impressionnants sous la pluie

Sur un développé de près de 7 kilomètres, il est facile de se faire piéger par les conditions évolutives de la course. La Honda alors en tête a du pratiquement couvrir un tour complet en pneus slicks sous la pluie qui arrivait alors que la Yamaha du YART réussissait à rejoindre son box beaucoupl plus rapidement. Dès lors, les vainqueurs du Mans s’emparaient de la tête de course et le show O’Halloran pouvait commencer. Si Hanika et Fritz ses coéquipiers n’ont pas chomé, le britannique a fait une véritable démonstration sous la pluie roulant régulièrement une senconde à une seconde et demie plus vite que ses adversaires.
O’Halloran trop gourmand ?
Pour une première à Spa, O’Halloran semblait au dessus de la mélée peut être un peu trop. Après avoir été sanctionné d’un stop and go pour avoir touché à sa moto lors d’un ravitaillement, le Britannique qui avait perdu la tête de la course, parvenait à revenir sur la Honda avant de commettre l’irréparable. Reparti 20 secondes derrière le leader, O’Halloran remontait et passer en tête jusqu’au moment ou il se faisait piéger à l’accélération juste avant la descente des Combes. Obligé de repasser par son stand pour une réparation express, la victoire s’envolait. Dès lors la Honda FCC TSR Honda France Motul n’avait plus qu’à gérer son avance alors qu’il ne restait plus qu’une heure trente de course.
FCC TSR Honda France la victoire en duo.

De nouveau aux commandes la Honda poursuivait sa marche en avant sans être inquiétée, ce qui permettait à Corentin Perolari et Alan Techer de s’imposer. Une première en endurance pour Perolari. « Je suis très heureux, c’est un super travail de l’équipe. Merci à l’équipe et à Alan, je suis très content. Incroyable. » Quant à Alan Techer habitué au podium ici à Spa il savourait tout autant sinon plus que son coéquipier. « Pour nous, c’est juste incroyable. Pendant deux ans, nous avons prouvé que nous étions rapides, mais chaque fois, on avait des soucis. Cet hiver, on a changé beaucoup de choses dans l’équipe, il y a eu beaucoup de nouveaux venus. Au Mans, on a eu de la malchance. On savait qu’on avait un bon rythme sur le sec, mais sur le mouillé, on avait un peu plus de mal que les autres. L’erreur de YART nous a offert un grand résultat. » Une satisfaction partagée également par Taiga Hada, même s’il avait du se contenter du rôle d’observateur durant toute la course. N’ayant pas réussi à se hisser au niveau de ses coéquipiers, l’équipe avait préféré ne pas le faire rouler.
La BMW se rapproche au championnat

Finalement troisième la Yamaha du YART, voyait s’intercalait la BMW officielle 37 qui évoluait à domicile. Auteur d’une course solide devant son public, le team Belge se replace dans la course au titre en revenant à 19 longueurs de la Yamaha. Elle ne concède également qu’un point de retard sur la Kawasaki officielle qui termine 5e de cette édition des 8 Heures de Spa. Les verts n’étaient pas suffisamment performants pour prétendre à mieux mais ont parfaitement maitrisé les conditions délicates. Relgués en dixième position avant l’arrivée de la pluie, ils ont ensuite fait parler leur expérience et stratégie pour reprendre des positions. L’essentiel est donc préservé mais Suzuka risque d’être de nouveau compliqué si la Kawasaki n’affiche pas plus de performances.

Le SERT étrangement hors du coup

Auteur de la pôle position et du nouveau record de la piste par l’intermédiaire de Gregg Black, on attendait une belle prestation du SERT à Spa. Une performance nécessaire vu le résultat compliqué au Mans. Distancé au classement le SERT avait donc besoin de marquer de gros points en Belgique. Malheureusement le résultat de la course, s’il ne reste pas mauvais, quatrième, est loin de répondre aux attentes de l’équipe franco japonaise. Outre le déficit de points c’est surtout l’absence de performance qui interroge. Sur les deux courses disputées sous la pluie, le SERT n’a pas été capable de se mêler à la lutte en tête. « Il va falloir que l’on décortique toutes les informations recueillies » explique Damien Saulnier, le team manager avant de poursuivre « On ne comprend pas ce qui se passe dès que la piste est mouillée. Il n’y a plus de connexion entre machine, pilotes et électronique. Quelque chose ne fonctionne pas il faut qu’on en trouve la raison. » Le SERT pointe désormais à la sixième place du provisoire, l’un de ses pires classement depuis de nombreuses saisons.
Le prochain rendez vous aura lieu le 3 aout prochain. Les protagonistes du championnat du monde d’endurance devront se frotter à des wild cards très compétitives dans le cadre des 8 Heures de Suzuka. Une épreuve de haute volée dans laquelle on attend, Johann Zarco, Jack Miller et des motos usines chez Honda et Yamaha. Voilà qui promet.