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L’IA en MotoGP

IA MotoGP

L’intelligence artificielle nous tuera-t-elle tous ou nous sauvera-t-elle ?

Nous ne le savons pas encore. Ce que nous savons, c’est qu’il s’agit d’une technologie incroyablement puissante qui transforme déjà le MotoGP.

Le MotoGP est en proie à une révolution technologique secrète. Il ne s’agit pas de l’appui aérody- namique ou des correcteurs d’assiette, ces changements que nous pouvons déjà voir en sortie de virage. Cette révolution est secrète parce qu’elle est en grande partie invisible. Elle se déroule sur des serveurs informatiques et sur le «cloud» dans les box des teams MotoGP et dans les départements course chez les constructeurs. La révolution, c’est l’intelligence artificielle (IA) et ses étroites connexions avec les simulations informatiques, les réseaux neuronaux, l’apprentissage auto- matique (machine learning) et l’apprentissage profond géométrique.

Que font ces choses étranges ? Et pourquoi maintenant ? 

Elles calculent les chiffres et réfléchissent mieux, plus vite et de manière plus originale que les humains. Et ce n’est que maintenant que cela se produit, grâce aux développements qui permettent de capturer, d’analyser et d’agir très rapidement sur l’énorme quantité de données nécessaires, les MotoGP enregistrant des données via environ 500 canaux provenant du moteur, du châssis et de l’ECU.

Vous savez que votre smartphone a une puissance de calcul supérieure à celle d’Apollo 11, qui a emmené l’humanité sur la Lune en 1969? C’est vrai, mais de combien? « Votre  téléphone  a  une  puissance  de  calcul  de  11 trillions  de fois supérieure à celle d’Apollo 11, affirme Mike Russell, qui pilote des motos anciennes et travaille chez ESI, l’une des plus grandes entreprises britanniques de simulations informatiques pour l’automobile. Personne ne comprend ce  que  signifie  un  trillion,  donc  ceci  devrait  vous  indiquer  la puissance de calcul que vous avez dans votre téléphone :  un  million  de  secondes  c’est  il  y  a  huit  jours,  un  milliard  de  secondes  c’est  en  1980,  un  trillion  de  secondes  c’est  il  y  a  30 000 ans, et 11 trillions de secondes c’est il y a 330 000 ans.  Vous pouvez donc imaginer la puissance de calcul dont disposent les équipes MotoGP. »

Des motos virtuelles sur des circuits virtuels

L’IA et toutes ses possibilités sont des outils essentiels pour les cinq constructeurs MotoGP : Aprilia, Ducati, Honda, KTM et Yamaha. Ces technologies informatiques sont si performantes que les ingénieurs peuvent leur poser des questions qui pourront ensuite les aider à régler et à développer les motos : comment rendre la moto plus rapide dans le deuxième secteur cet après-midi ou de quoi la moto aura-t-elle besoin pour aller plus vite la saison prochaine ? En MotoGP, il y a tellement de paramètres (moteur, châssis, électronique, aérodynamique, etc.) que même avec une séance d’essai illimitée, on ne trouverait jamais la combinaison optimale. Mais les ordinateurs peuvent le faire.

Les constructeurs créent des modèles informatiques ou virtuels de leurs motos et des circuits, puis les combinent pour simuler la réalité. Le modèle d’une MotoGP comporte plusieurs éléments : le moteur et ses constituants, la suspension et ses éléments, l’aérodynamique, les pneus, etc. Le modèle d’un circuit consiste en un relevé de la piste qui comprend tous les éléments du tracé, de l’inclinaison en passant par les conditions météorologiques.

couverture Sport Bikes
Dossier complet sur l’IA à retrouver dans le numéro #140 de Sport Bikes Magazine

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