Marc Marquez a signé un nouveau succès en course sprint, son onzième cette saison. Une victoire pas exempte de souci puisque l’officiel Ducati a de nouveau du composer avec une pression de pneumatique fluctuante. Au final, il s’impose devant les deux KTM d’Acosta et Bastianini invitées surprises de ce retour à Brno.
Marc Marquez le gestionnaire

On espérait une belle bataille entre les deux officiels Ducati, elle n’a pas eu lieu. Si Pecco Bagnaia a réussi à prendre la tête de la course, Marc Marquez n’a pas mis longtemps pour lui reprendre et ensuite dérouler. Mais voilà il était dit que tout ne se passerait pas aussi facilement que prévu. Au deux tiers de l’ épreuve, l’officiel Ducati s’est relévé a regardé derrière son épaule et s’est relevé. Incident mécanique ? Non, juste une pression de pneumatique trop faible. Marquez le sait en pareille situation il convient de rester derrière un adversaire. Dont acte et il laisse passer Pedro Acosta déchainé au guidon de sa KTM. Après 3 tours derrière son compatriote Marquez a remis les choses en ordre et s’impose sans vraiment trembler.
Marc Marquez mais aussi Pecco Bagnaia

A l’arrivée, le leader du championnat a expliqué sans vraiment s’alarmer la situation. Mieux il trouve même des circonstances atténuantes à son équipe en raison du déroulement du début de week-end. « Avec la pluie du vendredi et le nouvel asphalte nous n’avons pas pu travailler correctement sur les pneumatiques. De fait, nous nous sommes fait surprendre et j’ai du m’adapter aux circonstances en restant quelques tours derrière Acosta. » Si l’issue lui a été positive en revanche ce ne fut pas le cas pour Bagnaia. Le poleman a « coupé » plus tôt que Marquez mais à l’arrivée, il s’est rendu compte que les informations de son tableau de bord était erronées. De fait Pecco a laissé filer des places pour rien, ce qui lui a certainement couté un podium. Déçu mais pas abattu, Bagnaia sait qu’il est performant ce week-end et espère concrétiser demain dimanche pour le Grand Prix.
Les KTM à la fête

S’il n’y a pas eu de surprise quant au nom du vainqueur, en revanche elle fut bien réelle quant à ses accompagnants sur le podium de la course Sprint. Pedro Acosta et Enéa Bastianini ont fait exploser de joie les box KTM. Pensez donc deux « oranges » sur un podium de Sprint c’est du jamais vu. Auteur d’un bon départ et tout de suite dans le rythme, Acosta a su profiter des soucis électroniques de Bagnaia pour sécuriser sa deuxième place. Pour Bastianini en revanche on est plus prêt d’une résurrection. Invisible depuis le début de la saison, victime d’une intoxication alimentaire en Allemagne, l’Italien a bluffé tout le monde avec cette prestation. Est-ce le début du renouveau pour « Bestia » ? On lui souhaite sachant que le marché des transferts risque d’être beaucoup moins ouvert que prévu. De là à dire qu’il y a une relation de cause à effet….
Jorge Martin impressionne pour son retour

L’attraction du week-end c’était bien sur le retour de Jorge Martin en piste. Après une qualification directe en Q2 exceptionnelle, on attendait bien sur le champion du monde en titre en course. Pour être franc, il n’y a pas eu de miracle et c’est tout à fait logique. Bien parti et installé dans les points en début de course, l’officiel Aprilia a ensuite perdu du terrain au fil des tours. Il termine onzième à seulement six secondes de Marquez ce qui est déjà un véritable exploit. Qu’en sera-t-il demain dimanche avec le double de distance à parcourir ? Pour l’heure sa priorité est de gagner en confiance et en facilité au guidon de son Aprilia et comme il l’avoue lui-même c’est déjà pas mal.
Les Français dans les points

Coté français nos deux représentants ont vécu une Sprint un peu délicate. Fabio Quartararo a de nouveau était confronté à ses problèmes de grip. Plus exactement à une Yamaha totalement transformée entre les qualifications et la course. L’officiel Yamaha a tenté de voir le verre à moitié plein en se focalisant sur les points récoltés grâce à sa cinquième place. Pour le reste il fera avec demain pour le Grand Prix….

Quant à Johann Zarco le choix du pneumatique arrière soft n’était peut être pas le bon. Le pilote Honda LCR pensait pouvoir en tirer profit en début de course pour attaquer et gagner des places, ce ne fut que partiellement le cas. Visiblement l’écart avec le médium n’était pas si marqué et le français se pose même la question d’essayer le dur lors du warm up en préparation du Grand Prix de demain. Autant dire que les enseignements de l’ultime séance d’essais seront primordiaux.


