Alex Marquez après un début de week-end timoré s’est imposé ce dimanche lors du GrandPrix de Malaisie. Libéré de la pression de sa deuxième place au championnat du monde validée depuis la Sprint du samedi, il a fait une course parfaite. Alex Marquez, vice champion du monde permet à la fratrie Marquez de réaliser un exploit unique dans l’histoire de la catégorie reine. Cette victoire conclut également un week-end fort pour le team Ducati Grésini.
Alex Marquez en démonstration

Sous la chaleur étouffante de Sepang, Álex Márquez a livré l’une de ses plus belles prestations de sa carrière. Dès le deuxième tour, le pilote du team Ducati Gresini a pris les commandes de la course, dépassant Francesco Bagnaia pour ne plus jamais lâcher la tête. Maîtrisant à la perfection la dégradation des pneus. Le point clé de la course puisque tous les pilotes étaient partis en pneu Soft. Márquez a appliqué la stratégie définie avec son équipe en retenant la physionomie de course de la veille. « Aujourd’hui, j’ai changé mon approche en début de course. Hier j’avais trop attendu, alors je savais qu’il fallait attaquer tôt », expliquait-il après l’arrivée. Une victoire nette, symbole d’un week-end presque parfait, concluant de la plus belle manière une saison marquée de trois succès pour le pilote espagnol.
Alex Marquez le « premier des autres »

Ce triomphe malaisien est venu couronner une régularité exemplaire tout au long de la saison. Dès la course Sprint du samedi, Alex Marquez avait verrouillé son statut de vice-champion du monde. Un soulagement après un début de week-end compliqué et surtout un état d’esprit qui n’était pas le bon. « Je pensais que cela allait être facile mais en fait j’ai été très nerveux. Je pensais constamment à ce que cela signifiait. Ce résultat arrive plus tôt que prévu, mais il récompense trois années de travail intense. Je suis très heureux et quand on se dit que nous sommes deux frères d’un petit village espagnol sur le toit du monde, c’est juste magique. »
Malgré deux chutes lors des essais libres, l’Espagnol a su maintenir le cap et se remettre en ordre de marche pour assurer l’essentiel. Il devient donc le dauphin de son frère le « premier des autres » comme il l’a dit en souriant…
Le team Ducati Gresini : un triplé historique

Cette performance s’inscrit dans une réussite collective d’un week-end exceptionnel pour le team Ducati Gresini. Le team italien quitte la Malaisie auréolé de trois distinctions majeures : meilleur team indépendant, meilleur débutant avec Fermín Aldeguer, et vice-champion du monde avec Alex Márquez. L’équipe italienne, présente depuis plus de 30 ans sur le paddock signe ainsi un triplé qui confirme sa qualité et ses compétences. Fermin Aldeguer, auteur d’une belle Sprint avant sa chute en course, a tout de même été récompensé de son impressionnante première saison. « Nous avons atteint notre objectif de devenir le meilleur team indépendant.», s’est réjouie Nadia Padovani, la propriétaire de l’équipe depuis la disparition de son mari Fausto Grésini. Alex Márquez, ému, a ajouté : « L’équipe m’a donné la confiance pour être moi-même — ce résultat est autant le leur que le mien. »
Francesco Bagnaia le maudit

Une joie légitime qui contrastait avec l’ambiance au sein du team Ducati officiel. Francesco Bagnaia, auteur de la pole et vainqueur de la Sprint, semblait promis à un week-end parfait. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. Alors qu’il occupait la troisième place à trois tours de l’arrivée, le double champion du monde a été contraint à l’abandon, victime d’une crevaison. Un incident très rare en course mais qui, à l’image de sa saison, est venu impacter l’Italien. « C’est difficile à accepter… mais c’est la course », a-t-il soufflé, dépité.
Ce coup du sort lui fait perdre la troisième place du championnat au profit de Marco Bezzecchi peu en verve à Sepang où l’Aprilia a eu du mal à fonctionner. Les deux derniers Grand Prix de la saison auront donc une importance capitale pour Bagnaia, s’il veut terminer sur le podium du championnat. Il compte désormais 5 points de retard sur Bezzechi et on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre à Portimao dans 15 jours le concernant.
Pedro Acosta et Joan Mir dans le rythme

SI Pedro Acosta avait pris le large, Joan Mir a profité de l’abandon de Bagnaiapour se hisser sur le podium, confirmant la montée en puissance du package Honda. Pedro Acosta que l’on attendait en difficulté durant le Grand Prix a réussi là où on ne l’attendait pas. Pour une fois i a su gérer parfaitement la dégradation de ses pneumatiques et à l’arrivée il se montrait plutôt satisfait.« C’était une course dure. Je voulais être devant dès le début… ça a marché. Derrière lui, Joan Mir complète donc le podium après une course marquée par une gestion parfaite des pneus et un rythme constant. « C’est un podium que je savoure », a-t-il avoué après course. Après le Japon Mir signe donc un nouveau podium, la lumière au bout du tunnel, après une saison faite de hauts et de bas.
Fabio Quartararo solide, Johann Zarco déçu

Coté français, nos deux pilotes tricolores ont connu des fortunes diverses sous le soleil malais. Fabio Quartararo réalise au final un week-end positif et nettement supérieur aux précédents de cette tournée Outre Mer. Qualifié en deuxième ligne, il termine sixième de la Sprint samedi et cinquième dimanche. « Je suis assez content. On revient petit à petit vers le niveau que je veux », Pas sur en revanche que les performances d’Augusto Fernandez sur le proto Yamaha V4 ait été celles espérées par le Français.

Quant à Johann Zarco, il a vécu un week-end plus discret. Aux avants postes le vendredi, il espérait un peu mieux lors des qualifications où lors de la Q2 il n’a pas réussi à se hisser plus haut que la neuvième place de la grille. Huitième de la Sprint, le Grand Prix a été beaucoup plus complexe. Douzième à l’arrivée, il n’a jamais pu se mêler à la lutte des avant-postes en dépit d’un bon départ. « On manquait d’adhérence et de confiance à l’avant. Mais il faut voir le positif je ramene des points dans une course difficile ».


