Titré il y a deux semaines sur le circuit de Jerez pour la deuxième année consécutive, le champion du monde Superbike, sera au guidon d’une Ducati GP ce week-end pour le Grand Prix de Malaisie. Après 5 ans d’absence dans la catégorie reine, sa dernière course était à Valencia en 2018, que peut espérer Alvaro Bautista ?
Superbike vs MotoGP la guerre est relancée
Si bien sur, Bautista va être observé, c’est plus que le pilote que les observateurs vont suivre. En tant que porte drapeau du Superbike, puisqu’il en est le nouveau champion, l’Espagnol va donc une nouvelle fois relancer le débat sur le fait de savoir si un pilote de Superbike peut être performant en MotoGP ? Une question qui pour le paddock de la catégorie reine est entendue car la réponse est clairement non. Il faut dire que les plus récentes expériences, Lecuena, Vierge chez Honda ne leur donnent pas forcément tort. De la à être catégorique il y a quand même de la marge.
Bayliss, Fogarty Haga les plus performants
Ainsi, du coté des expériences fructueuses, la victoire de Troy Bayliss en 2006 à Valence reste le point d’orgue de cette confrontation Superbike vs MotoGP. Le plus drôle dans cette victoire est de se rappeler que l’Australien avait été débarqué la saison précédente pour faute de résultats. Parmi les autres performances signalons également celle de Carl Fogarty à Donington en 500 en 1993. 5e des essais, l’Anglais avait fait toute la course aux avants postes avant d’être trahi par une panne d’essence alors que le podium lui tendait les bras. En 1998, c’est au tour de Noriyuki Haga de disposer d’une wild card pour son GP national qui se déroule alors à Suzuka. Le Japonais décrochera la troisième marche du podium derrière Biaggi et Okada. Par la suite certains pilotes s’inscriront dans la durée des championnats Motogp comme James Toseland, Ben Spies et bien sur Colin Edwards. On peut également ajouter à cette liste Danilo Petrucci issu du Superstock 1000.
Bautista en trouble fête ?
Alors que peut on attendre d’Alvaro Bautista ce week-end en Malaisie ? Contrairement aux cas que nous avons évoqués plus haut, Bautista a tout de même une expérience de la catégorie. Qui plus est, avant ce rendez vous malais, il a pu faire deux séances de tests à Misano avec un chrono en 1’32’’590 soit quasiment 2 secondes plus lent que Jorge Martin le poleman mais à seulement 8 dixièmes du meilleur temps en cours de Bagnaia De plus, son gabarit à la Pedrosa devrait lui permettre de profiter pleinement des avantages de la Ducati. Enfin comme il aime à le rappeler Bautista adore la Malaisie et courir sous la chaleur n’est pas pour lui déplaire. Une chose est sur il fera le maximum pour profiter de cette opportunité.
Prendre du plaisir
Comme le dit son team manager «Alvaro ne vient pas juste pour remplir la grille » mais de là à l’imaginer jouer en tête et nous refaire le scénario à la Bayliss il y a une marge que l’Espagnol ne veut pas minimiser « C’était une autre époque et l’évolution des motos a été énorme. Il ne faut pas s’attendre à des miracles. Cette performance est juste impossible à réaliser aujourd’hui. C’est pour cela que je ne me fixe aucun objectif si ce n’est celui de prendre du plaisir et profiter de cette opportunité au maximum. En plus, avec le nouveau schéma de course je n’aurais pas beaucoup de temps pour la mise au point et il me faudra cerner beaucoup de choses surtout sur l’électronique. » Mais connaissant le caractère bouillant de Bautista nous ne sommes peut être pas à l’abri d’une (bonne ?) surprise. Dans les allées du paddock, on considère qu’une place dans le top 10 serait déjà un excellent résultat. S’il ne l’avoue pas c’est à minima l’objectif qu’il s’est fixé. Premier élément de réponse dès demain.