Eric Célis
Le feuilleton de la succession de Marc Marquez chez Honda touche t’il, enfin, à sa fin ? Oui, si l’on en croit les dernières rumeurs du paddock en provenance de Malaisie. Alberto Puig aurait enfin un accord de principe avec Luca Marini au terme d’un énième rebondissement
Alberto Puig éconduit par Espargaro
Comment en est on arrivé là ? Le feuilleton dure depuis déjà plusieurs semaines et à force de sonner à toutes les portes Alberto Puig en a vu une enfin s’entrouvrir. Le team manager de Honda Repsol n’a pas ménagé sa peine et n’a pas hésité à se fourvoyer plus d’une fois, tirant dans toutes les directions. C’est ainsi qu’il en est même arrivé à faire un appel du pied à Pol Espargaro, ancien sociétaire de la maison avant que ce dernier ne le remercie gentiment d’aller voir ailleurs si il y était. Une sollicitation d’autant plus surprenante qu’Espargaro ne s’était pas privé de « cracher dans la soupe » au moment de son départ du Team Honda Repsol. Preuve que Puig était vraiment aux abois….
Marini en position de force
De fait, le team manager espagnol qui n’est pas à un retournement de veste près, est allé refrapper à la porte de Luca Marini avec une nouvelle proposition. Econduit avec son contrat d’un an lors des premiers échanges, l’Espagnol a finalement accepté de proposer un contrat de deux saisons au demi frère de Valentino Rossi. De fait, Marini qui évidemment ne sera pas retenu par Rossi, propriétaire de l’écurie VR46, et auquel il ne devra verser aucun dédit, reprend la tête de la short liste pour succéder à Marquez. Performant avec de l’expérience Marini serait donc le choix idéal pour Puig qui la semaine passée pariait plutôt pour la jeunesse et l’inexpérience avec Fermin Aldeguert…
Di Giannantonio le dindon de la farce
En revanche, on a du mal à comprendre pourquoi Puig n’a jamais voulu donner plus de corps à la piste Fabio Di Giannantonio. Le choix semblait pourtant évident étant le seul pilote MotoGP libre puisque débarqué par Grésini afin de faire la place à Marc Marquez. Mieux il était près, pour conserver une place sur la grille 2024 à accepter un contrat d’un an. Alors ? De plus, l’Italien, au soir de l’Australie annonçait sur ses réseaux sociaux qu’une très bonne nouvelle serait annoncée sous peu. Depuis plus rien. Enfin presque puisque on fait maintenant état de rumeurs de contact entre le manager de l’italien et le team Pucceti pour le championnat du monde Superbike. Clairement si c’est l’unique piste qu’il reste à Di Giannantonio il peut largement s’estimer comme le dindon de la farce de cette histoire san fin.
Arrangements entre amis
Car même si Marini partait pour Honda, la place laissée vacante au sein de la VR46 ne lui reviendrait pas. Entre Di Giannantonio et la structure de Valentino Rossi ce n’est pas le grand amour. Di Giannantonio est l’un des rares pilotes en place, avec Bastianini, à ne pas être issu du giron du nonuple champion du monde. De fait, la Ducati vacante pourrait finalement atterrir dans les mains de Fermin Aldeguert. Un choix surprenant « justifié » chez VR46 par le fait d’aider un jeune talent en devenir. Mais c’est surtout un choix de raison, voire économique, pour la structure italienne puisque la Dorna pourrait financer une partie de l’arrivée du jeune Espagnol au sein de léquipe italienne. Entre amis on se comprend…Rappelons au passage que VR46 gère également la plupart du marchandising des équipes et pilotes du plateau….Si tel devait être le cas, l’hégémonie ibérique sur le championnat du monde MotoGP deviendrait encore plus évidente. Avec 10 pilotes déjà confirmés pour 2024, la délégation espagnole passerait à 11 si d’aventure Aldeguert débarquait. On en vient à se demander si au final on ne va pas assister à un championnat espagnol de MotoGP. Triste….
