Suzuki revient à la compétition pour les 8 Heures de Suzuka. Un retour sous forme d’expérience puisque la GSX-R engagée, le sera en catégorie expérimentale. L’idée, faire de cet engagement une démonstration de la neutralité carbone d’une machine de compétition…
Une Suzuki alimentée par du bio carburant
Si cette Suzuki GSX 1000 RR portera le numéro 0 et arborera une livrée bleu et verte grâce aux plaques numéro pour illustrer sa neutralité carbone, l’exercice en lui-même n’a rien d’exceptionnel. En effet, Suzuki annonce que sa machine sera alimentée par un bio carburant à hauteur de 40%. C’est aujourd’hui la norme en MotoGP par exemple. Ce dernier visant l’utilisation à 100% d’un bio carburant d’ici 2027. Autant dire que l’engagement de cette Suzuki reste sur ce point un non événement. Même si toutes les autres marques, à n’en pas douter, resteront attentives au comportement de cette machine, notamment en terme de performance et de fiabilité moteur.
Des périphériques issus de filières durables.
L’autre point précisé dans le communiqué de Suzuki est celui des périphériques de la moto. Ils sont annoncés comme étant issus de filières durables. Les carénages, les pneus, l’huile et le freinage sont ainsi concernés. Seul hic, Suzuki ne donne aucune précision sur la provenance et la composition de ces derniers. En revanche, on peut s’étonner de voir les pneumatiques intégrés à cette liste. En effet, il est de notoriété publique qu’à Suzuka les pneumatiques jouent un rôle essentiel dans la performance. De fait, chez certains manufacturiers la composition des enveloppes « japonaises » n’a rien à voir avec celles mises à disposition en Europe. Certains composants interdits sur le vieux continent sont généreusement employés dans la fabrication des enveloppes japonaises. Nous sommes donc impatients de voir quelle sera celle de ces nouveaux pneumatiques made in Bridgestone. Pour rappel MICHELIN vient d’introduire sur le plateau du MotoE un pneumatique « eco responsable » composés de matériaux renouvelables et recyclés pour 49% à l’avant et 53% à l’arrière. Donc là encore, rien de révolutionnaire
L’ex directeur du MotoGP aux commandes
Au final et derrière ce « coup médiatique » l’information la plus importante reste surtout la présence de Shinichi Sahara, l’ancien responsable du projet MotoGP. Un gage de sérieux et qui veut certainement dire que Suzuki a d’autres ambitions à travers ce projet. Validation d’un nouveau moteur, d’une implication encore plus officielle qu’avec la structure du team YOSHIMURA SERT MOTUL ou développement en vue d’un nouveau programme ? Soyons fou pourquoi pas un travail de développement pour la future réglementation 2027 du MotoGP avec un retour sur le plateau. On peut toujours rêver…Une chose est sure cependant, cette moto sera performante à n’en pas douter. Il suffit de regarder les composants utilisés. Reste à savoir maintenant qui composera le trio de pilotes. C’est seulement après cette information que l’on pourra juger du niveau d’engagement réel de la marque dans ce projet.