Eric Célis
Les 24 Heures Motos se déroulent ce week-end sur le tracé Bugatti au Mans et donneront le coup d’envoi de la saison 2024 du championnat du monde d’endurance. Un rendez vous attendu par les 47 équipages présents au départ. Le team Yamaha YART y remet son titre en jeu.
24 Heures motos : c’est parti !
Enfin, c’est le cri de soulagement de tous les acteurs du championnat du monde d’endurance FIM EWC. Après plus de six mois d’attente depuis la cloture de la saison passée en septembre dernier sur le circuit du Paul Ricard pour le Bol d’Or c’est le grand jour. Depuis, le jeu des chaises musicales a un peu animé l’inter saison et les tests privés ont sorti doucement mais surement les équipes de la torpeur ambiante. Cette fois c’est donc la bonne. La 47e édition démarre aujourd’hui avec les essais libres officiels et la première séance de qualification suivie des essais de nuit. Une journée de jeudi pour le moins chargée donc.
24 Heures Motos : 48 motos au départ seulement
Si tout le monde a désormais hâte d’en découdre on constate pour cette 47e édition un tassement du nombre des engagés puisque 48 équipes sont annoncés au départ de ce millésime. Comme depuis un certain temps c’est la catégorie Superstock qui a fait le plein avec 30 motos au départ des qualifications, la catégorie reine de l’EWC devant se contenter de 16 machines sur la grille. Une grille complétée par deux machines engagées en catégorie Expérimentale.
Le team Yamaha YART remet son titre en jeu
Si les acteurs sont donc un peu moins nombreux au départ, on peut tout de même s’attendre à du beau spectacle sur la piste. Du coté des équipes officielles, on entend bien jouer ses chances à fond. Après 14 ans de disette, le Yamaha YART a décroché un nouveau titre de champion du monde en 2023 et remettra sa couronne en jeu cette saison. L’an passé, l’équipe autrichienne de Mandy Kainz a démontré une plus grande fiabilité et aussi une approche différente de ce qu’elle produisait jusqu’à présent. Sachant accepter de ne pas gagner mais toujours en engrangeant de gros points, elle a su serrer les dents quand il le fallait pour aller chercher le graal. On se souvient du dernier Bol d’Or où l’équipe avait tenu jusqu’au bout malgré des problèmes de surchauffe. Qu’en sera-t-il cette année ? Une chose est sure le team Autrichien repart avec la ferme intention de conserver son numéro un. En cela il peut compter sur un trio de pilotes exceptionnel composé de Marvin Fritz, Karel Hanika et Nicolo Canepa.
24 Heures motos une édition très ouverte
Derrière le champion du monde en titre, ils sont nombreux à loucher sur cette plaque numéro un. On citera bien sur la Honda FCC TSR Honda France Motul, le Yoshimura Sert Motul ou encore du BMW Motorrad World Endurance team qui a vu Sylvain Guintoli le rejoindre cet hiver. Mais attention derrière ces 3 équipes on ne peut oublier le team Kawasaki KRT toujours bien placé en course ou encore la nouvelle équipe belge KM99. Après une année d’apprentissage, l’équipe de Mario Kupper passe à la vitesse supérieure. Elle n’a pas hésité à recruter Randy De Puniet et Jérémy Guarnoni pour venir épauler Florian Marino seul rescapé du line up 2023. Mais on le sait en endurance les moyens ne font pas tout. Même si elle en dispose elle aussi de conséquents, l’équipe Viltais 333 sera à surveiller comme le lait sur le feu. Lors des tests pré 24 Heures fin mars, l’équipe de Yannick Lucot a dominé ce rendez vous envoyant un signal fort avant le début de la compétition. Enfin il sera également intéressant de suivre les évolutions du Tati Team Beringer. Après des années passées sous la bannière Kawasaki, il fera ses grands débuts avec Honda. Un outsider à ne pas négliger pour une place sur le podium. Coté Superstock là aussi les prétendants ne manquent pas pour détrôner le team Kawasaki Louit Moto vainqueur de la coupe du monde 2023.
24 Heures motos : silence on tourne
L’autre particularité de cette 47e édition sera la volonté affichée par les organisateurs de mettre un peu d’ordre du coté des concentrations autour du circuit. En effet cette année l’ACO en accord avec le promoteur mais aussi Claude Michy, l’organisateur du Grand Prix de France Moto à l’initiative de cette mesure pour son événement, les contrôles seront renforcés afin de réduire la présence d’engin spécifiquement destinés à créer des nuisances sonores. Des restrictions ont mêmes étaient mise en place interdisant toute source de bruit entre minuit et 8 heures du matin dans la nuit de samedi à dimanche. Objectif, préserver le confort de repos des acteurs des 24 Heures motos qu’ils soient pilotes ou commissaires de piste, mais aussi de réduire l’impact négatif de l’événement auprès du grand public. L’organisation a annoncé qu’il y aurait de nombreux contrôles et que les contrevenants s’exposaient à une amende de 65 euros en cas de récidive. Une démarche ambitieuse qui risque de ne pas faire que des heureux dans les rangs des spectateurs. Cette initiative pourrait même avoir un impact sur la fréquentation de l’épreuve. Reste qu’il faut savoir ce que l’on veut comme le soulignait Claude Michy.
