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8 heures de Spa : Le YART en démonstration

24 heures ou 8 heures de course rien ne change à Spa Francorchamps c'est toujours le YART qui gagne.

Les 8 heures de Spa, deuxième épreuve du championnat du monde d’endurance FIM EWC, a vu la domination et la victoire de l’équipe Yamaha YART championne du monde en titre. L’équipe Autrichienne a dominé de la tête et des épaules cette épreuve et revient à un point du leader au classement provisoire.

La Yamaha du YART championne du monde en titre était intouchable à Spa Francorchamps. Nicolo Canepa, Marvin Fritz (photo) et Karel Hanika ont imprimé un rythme très élevé tout au long de la course.

8 heures de Spa : bis répétita pour le YART

A l’arrivée Mandy Kainz, le team manager peut avoir le sourire au milieu de ses pilotes. Le Yart vient de s’imposer pour la deuxième année consécutive sur le tracé ardennais.

Cette année, les organisateurs, sous la houlette de Claude Michy, promoteur de l’événement avaient décidé de réduire la durée de la course de deux tiers. Un schéma orienté sprint mais qui n’allait pas changer la donne pour l’équipe de Mandy Kainz, le team manager du team Yamaha. En effet, après des essais très solides et rapides, avec le nouveau record de la piste à la clé, le YART avait décidé de faire une course très agressive.  En privilégiant la puissance plutôt que la consommation, Nicolo Canepa, Marvin Fritz et Karel Hanika, savaient alors qu’il faudrait attaquer fort pour compenser l’arrêt ravitaillement supplémentaire. Malgré une piste rendue piégeuse par la chaleur, les trois coéquipiers ont parfaitement remplis leur mission pour au final s’imposer sans jamais avoir été inquiétés. Un deuxième succès de rang en terre ardennaise qui permet à l’équipe Yamaha de revenir à un point du Yoshimura Sert Motul au classement provisoire.

Manque de grip chez Suzuki

La Suzuki Yoshimura Sert Motul espérait bien contester la victoire à la Yamaha YART, mais les pilotes se sont plaint de ne pas retrouver le comportement de leur moto des essais. Victime d’un manque de grip sur l’angle et à la remise des gaz, ils terminent deuxième et conservent la tête du provisoire.

Une équipe Suzuki qui n’a pas pu lutter cette fois avec sa concurrente directe. Après quelques tours de haute intensité entre tous les favoris, la Suzuki a fini par perdre le contact. Jamais très loin cependant, son trio de pilotes ne pouvait pas suivre le rythme imposé par la Yamaha championne du Monde. Un constat difficile à accepter et surtout à expliquer de l’aveu même d’Etienne Masson. « On arrive pas à retrouver le comportement de notre moto lors des essais. On a plus de mal à l’arrêter au freinage et on manque de feeling sur l’angle avec le pneu arrière. Cela nous empêche de pouvoir accélérer comme on le voudrait. » Malgré tout la Suzuki termine deuxième et reste donc pour un petit point en tête du championnat. Une maigre consolation comme l’avouait le même Etienne Masson à l’arrivée « Oui deuxième c’est bien mais on ne vient pas pour ça. On verra ce qui se passera à Suzuka. » Suzuka une course à laquelle Etienne Masson justement participera pour le compte du team CN et non pas aux cotés de ses coéquipiers actuels mais nous y reviendrons ultérieurement.

Spa le jardin du Tati Team

Le Tati Team Beringer Racing a encore démontré tout son savoir faire à Spa. Au contact des officiels, la Honda numéro 4 a su profiter des faits de course pour aller chercher un nouveau podium. Bravo.

Si le début de course a été intense, il a aussi rapidement fait des dégâts parmi les favoris. La Yamaha KM99 plongeait au classement suite à la chute de Florian Marino, imité quelques instants plus tard par Josh Hook sur la Honda FCC TSR. Une situation qui allait profiter au Tati Team Beringer Racing. Après sa brillante prestation du Mans, l’équipe semblait bien partie pour récidiver en terre ardennaise. Très rapidement dans le top 5 de la course, les pilotes assuraient des relais performants. Après l’arrêt prolongé de la Honda 333, puis des problèmes de la BMW officielle, la Honda flanquée du numéro 4 se hissait au troisième rang du provisoire. Une place qu’elle n’allait plus quitter. Comme en 2022, le baisser du drapeau était synonyme de podium. Un sacré exploit surtout sur une course de 8 heures. Troisième, premier équipage Honda, premier privé et première équipe Pirelli, le Tati Team occupe également le troisième rang au provisoire du championnat.

Honda FCC TSR fait le show

Alan Techer (photo) et Josh Hook auraient pu se méler à la course au podium voire à la victoire sans un mauvais départ et une chute. Techer (photo) a réalisé un festival en fin de course pour remonter à la cinquième place. Il réalise le meilleur tour en course à 20 minutes de la fin de l’épreuve.

Contraint de disputer la course à deux pilotes suite à la blessure de Mike Di Méglio le week-end précédent, le team FCC TSR Honda France Motul n’était pourtant pas sur la réserve à Spa. Deuxième des essais, la CBR 1000 RR-R allait elle aussi animer le début de course mais pas de la façon espérée. En effet, dès le départ, Alan Techer raté totalement son envol et était contraint de cravacher pour recoller au peloton des leaders. Un effort vain, puisque quelques minutes après avoir pris son relais, Josh Hook partait à la faute. S’il parvenait à repartir et finir son relais sans repasser par les stands, il ne faisait que reculer l’échéance. Lors du ravitaillement, l’équipe observait un problème et était contrainte de rentrer la machine dans son box. Repartis dans les profondeurs du classement, Josh Hook et Alan Techer allaient alors offrir un véritable récital aux spectateurs présents. Roulant dans les mêmes temps que la Yamaha de tête, les deux coéquipiers réussissaient à se hisser au cinquième rang. Un exploit qui laisse forcément des regrets. Vu son rythme la Honda aurait certainement eu son mot à dire pour la victoire.

8 heures de Spa, les déçus

La BMW, ultra rapide, du Team BMW Motorrad aspirait à bien mieux sur les terres de son équipe technique. Malheureusement une fuite d’huile et une chute l’ont contraint à l’abandon .

Si la course a été intense elle aura aussi été difficile pour nombre de concurrents et non des moindres. La chaleur en piste a piégé de nombreux équipages et parmi ceux-ci la Yamaha KM 99 qui évoluait à domicile. Idem pour la BMW 37 qui espérait sur les terres de son équipe technique parvenir à un excellent résultat. Malheureusement une chute et une fuite d’huile auront raison de ses ambitions. Un constat amer qui vaut aussi pour le team Honda Viltais Racing. La machine 333 était bien lancée elle aussi avant qu’un collier de durit de radiateur l’oblige à passer par les stands. Un temps perdu qui lui coute gros puisqu’elle échoue au pied du podium. Enfin du coté de la Kawasaki Webike KRT, le constat est encore plus dur. Il faut être clair la Kawasaki est aujourd’hui en retrait par rapport à ses concurrentes directes et sur un format de course qui privilégie la performance, elle ne peut lutter à armes égales.

L’exploit Aprilia Avio Bike

L’Aprilia du Team Avio Bike a surpris tous les observateurs en allant chercher une victoire historique pour la marque en endurance. Dans cette catégorie Superstock ultra compétitive c’est un véritable exploit.

Du coté des Superstock, la course a encore été une fois magnifique mais une équipe est sortie du lot et sur laquelle peu de personnes auraient parié avant le départ. Il s’agit bien sur de l’Aprilia du team AvioBike qui a réalisé une course extraordinaire en terme de rythme et de constance pour au final aller chercher la victoire. Si le débuts de course s’est fait à 3 pilotes, les italiens ont ensuite roulé à deux, Calia effectuant au final six relais. Cette victoire pour Aprilia est historique. La marque de Noale s’impose là où Ducati n’y est jamais parvenu. Derrière l’équipe italienne on retrouve deux pointures de la catégorie à savoir le team National Moto et l’équipe Louit Moto. Pour la première, cette deuxième place lui permet de prendre plus de 40 points d’avance au championnat. Quant à la seconde ce podium vient, un peu, effacer l’abandon lors des 24 heures Motos.

Il y avait un peu plus de 10 000 personnes présentes au départ des 8 Heures. L’organisation et le promoteur Claude Michy avaient pourtant fait les choses en grand avec de nombreuses animations. Il va falloir laisser du temps au temps pour que la sauce prenne tant coté public que sur la piste ou seulement 37 motos étaient au départ.

La prochaine épreuve se déroulera le 21 juillet à Suzuka où comme chaque année l’effectif de team permanent se résumera aux équipes officielles et quelques Superstock.

On marque des points ?

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Rédigé par Eric Célis

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