Francesco Bagnaia sera le chef de file de l’équipe Ducati ce week-end en Australie. En l’absence de Marc Marquez tous les regards seront concentrés sur ses performances. Après le récital de Motegi et le cauchemar de Mandalika, beaucoup de questions restent en suspens. Problème l’Italien n’a pas vraiment les réponses à ces dernières.
Francesco Bagnaia une saison en enfer

S’il n’y avait pas eu le Grand Prix du Japon, on pourrait se demander où est passé le double champion du monde MotoGP que l’on connaissait. Cette année 2025 a été reste et restera comme certainement l’une sinon la plus complexe de sa carrière chez Ducati. Outre le fait qu’il a du composer avec le meilleur pilote du moment à ses cotés, Francesco Bagnaia a sombré au fil de la saison au guidon d’une Ducati qu’il ne reconnait plus. Et si Marquez n’était pas tombé à Austin, Bagnaia n’aurait pas gagné un Grand Prix avant Motegi. Sorte de cauchemar et d’incompréhension comme il l’explique.
« Honnêtement, je n’ai jamais eu ce genre de problème. Normalement, tout est assez constant. Depuis 2020, quand nous avons commencé avec cette moto, je n’avais jamais connu une telle difficulté, comme cette saison. Même en 2023, quand la moto était plus différente, mes sensations restaient stables. Là, c’est un tout autre type de problème, lié à la façon dont la moto réagit ».
Francesco Bagnaia manque de sensations ou confiance ?

A travers ses propos on comprend toute l’étendue du problème de Bagnaia. Fort de ses repères et de ses titres acquis au guidon d’une machine qu’il connait par cœur, il ne la retrouve pas en 2025. Depuis le début de l’exercice 2025, Bagnaia a passé en revue tout un tas de solution sans jamais avoir trouvé LA solution durable. Position, emploi des disques de grand diamètre, rien n’y fait. L’Italien n’a plus le feeling avec le train avant de sa Ducati. Une perte de sensation qui enduit par conséquent une perte de confiance. Bagnaia est prisonnier d’une spirale infernale dans laquelle il s’est enfermé et pour laquelle il ne trouve pas la sortie.
Le meilleur exemple en est certainement sa courbe de performance. Un début de saison correct derrière les deux frères Marquez, puis une lente mais constante descente aux enfers. Le point marquant restant le zéro pointé du Grand Prix de France. Pire, depuis le Grand Prix de Brno, sa meilleure place n’a été qu’une septième à Barcelone.
La fausse polémique de Misano

Empêtré dans ses problèmes, Francesco Bagnaia a retrouvé des sensations et de la performance au Japon. A Motégi il a été irrésistible et comme il le dit lui-même « je me sentais bien sur la moto, j’ai pu attaquer et gagner. Je sais que je n’ai pas oublié comment faire. » Cette résurrection, n’a pas tardé à être accompagnée d’un tas de rumeurs plus folles les unes que les autres. Tout est parti des tests post GP de Misano. Pecco y aurait essayé la GP 24 de Morbidelli. Oui et alors ? Sur une séance de tests privés où est le mal ? En revanche certains ont laissé entendre que Bagnaia aurait roulé avec une GP 24 à Motegi d’où ses performances. Mais comment alors expliquer sa transparence une semaine plus tard à Mandalika ? En Indonésie l’Italien était incapable de justifier ce manque de performance allant même jusqu’à dire qu’il ne se reconnaissait pas lui-même.
Francesco Bagnaia entre espoir et illusion

Alors ? Que s’est il passé ? Bagnaia ne le sait pas et doit avoir avant la première journée de roulage en Australie une réunion avec son staff et les ingénieurs de Ducati. Une réunion pour comprendre et ne pas repartir à l’envers ? Il faut l’espérer. En revanche il faudra que Ducati soigne sa communication. Le jeu de dupe auquel se sont livré Dall’Ignia et Tardozzi à Mandalika ne prêche pas en faveur de la maison rouge. Bagnaia lui-même a affiché sa lassitude face à cette situation. Quinze jours ont passé depuis et c’est un nouveau « back to back » qui attend l’Italien. Philip Island ce week-end et la Malaisie dans une semaine.
A-t-il pu faire un reset ? Ses déclarations d’avant Grand Prix ne traduisent pas une confiance aveugle face à ce week-end australien. « Ce week-end ne sera pas facile : le circuit est très rapide, un peu bosselé, avec beaucoup de vent. Si l’avant n’est pas stable, ça devient un cauchemar. Alors j’espère juste que tout ira bien. » On l’espère pour lui et pour le spectacle…


