Jorge Martin a réalisé une véritable démonstration lors du GP de France. Pole position, record de la piste, et victoire en Sprint et lors du GP, le pilote Ducati Pramac conforte un peu plus sa place de leader au championnat. Mais attention Bagnaia et Marquez sont là !
Jorge Martin sur une autre planète
Il est des week-end comme ça où rien ne semble pouvoir vous atteindre. Une sorte d’état de grâce et c’est certainement ce qu’a vécu lors du GP de France Jorge Martin. Le leader du classement provisoire après sa chute de Jerez était attendu et il a répondu de la plus belle des manières. Déjà détenteur du record de la piste lors de la dernière séance d’essais, Martin va ensuite exploser son record lors de la Q2 en étant le seul mais surtout le premier pilote à passer sous la barre symbolique des 1’30’’ au tour. En réalisant un 1’29’’919’’ Martin s’adjugeait bien évidemment la pôle position mais envoyé un signal fort à ses adversaires, le début d’une domination exceptionnelle.
Jorge Martin sans concurrence
Dès le samedi après midi l’Espagnol remettait le couvert lors de la course Sprint. Sorti comme un boulet de canon de la grille, le pilote Ducati Pramac allait s’adjuger une victoire sans vraiment trembler, laissant à d’autres le soin de faire le spectacle nous allons y revenir. Comme de plus Francesco Bagnaia abandonnait après 3 tours de course et un départ catastrophique, Martin pouvait jubiler sur le podium de la remise des médailles. Course « facile » en Sprint et course disputée lors du Grand Prix où Bagnaia semblait avoir de nouveau enfilé sa cape de super pilote du dimanche. En tête du premier au 21e tour, l’officiel Ducati a ensuite vainement tenté de résister à Martin qui avait passé tous ces tours dans la roue arrière du champion du monde. Mais voilà lorsque l’Espagnol a décidé de passer la vitesse supérieure, il a pris l’avantage pour aller chercher une nouvelle victoire. Arrivé avec 17 points d’avance sur son poursuivant immédiat Martin repart du Mans avec 38 points de marge sur Bagnaia et 40 sur Marquez. Comme l’on dit il vaut mieux tenir que courir et cette avance ne sera pas de trop pour contenir les deux furieux qui sont derrière lui au championnat.
Le show Marc Marquez
Si Martin fut l’homme fort de ce GP de France, Marc Marquez fut assurément le show man du week-end. Après une première séance perturbée par une chute, l’obligeant à passer par la Q1 dans laquelle il ne parviendra pas à sortir, Marc Marquez a ensuite démontré toute l’étendue de son talent mais aussi de son envie et du plaisir retrouvé du pilotage. Parti de la treizième place de la grille, son premier tour de Sprint restera dans les annales comme celui de Fabio Quartararo à Jerez. 9 places de gagner en un tour, la performance est juste unique et le pilote Ducati Grésini va ensuite avaler ou pousser à la faute ses adversaires, en l’occurrence les deux pilotes de la VR46, Di Giannantonio et Bezzechi. Deuxième au final. Marquez savourait mais allait il être capable de faire aussi bien sinon mieux lors du GP du dimanche. La réponse nous l’avons eu ! Quel spectacle ! Si sa remontée n’a pas été aussi spectaculaire que la veille, Marquez a animé les 27 tours de course de tout son talent et de sa maitrise de la course. Et comme on ne se refait pas, dans le dernier tour, il ira arracher la deuxième marche du podium à Bagnaia au prix d’un freinage d’outre tombe. « J’attendais que Pecco attaque Martin mais comme il n’a pas attaqué c’est moi qui l’ait fait. » S’en suivra une belle communion avec le public sur le podium avec un claping qui restera dans les mémoires.
Bagnaia s’en contentera
Martin heureux, Marquez aux anges, pour Pecco Bagnaia le GP de France laissera forcément un gout amer dans la bouche. Deuxième des qualifications, l’officiel Ducati avait toutes les raisons d’espérer réaliser un week-end solide sur un tracé qui lui résiste encore coté victoire. Mais voilà il sera dit que le Mans ne veut définitivement pas lui sourire. Auteur d’un départ totalement raté, Bagnaia ne va boucler que 3 tours en course Sprint avant de rejoindre la voie des stands. Si l’on ne sait toujours pas ce qui s’est passé, cet abandon lui coute de précieux points comptablement parlant. Mais comme souvent Bagnaia sait se remobiliser et le dimanche est un autre jour. Et dès le départ on a vu que « Super Pecco » était de retour. Comme il en a l’habitude, le champion du monde en titre va prendre la course en mains et on commençait à se dire qu’il allait une nouvelle fois réussir à inverser la tendance. Mais pas cette fois. D’ailleurs il le reconnaitra à l’arrivée. « Aujourd’hui Martin était le plus fort il avait quelque chose en plus. Je n’avais pas les mêmes sensations dans le secteur 3 et je perdais l’avantage de mes deux premiers secteurs. Oui 38 points de retard c’est beaucoup mais nous n’avons fait que 5 Grand Prix. Donc il reste du temps, beaucoup de temps…. » Une analyse en forme de message, pour qui l’on sait.
Fabio Quartararo pas récompensé
Coté tricolore, si Fabio Quaratararo et Johann Zarco ont pu compter sur le soutien infaillible du public, le résultat brut ne restera pas dans les mémoires même si nos deux frenchies savaient à quoi s’attendre vu leur position respective dans deux équipes en pleine reconstruction. Pourtant le soleil a pointé le bout de son nez du coté de chez Fabio Quartararo et on s’était pris à rever d’une très belle performance lors de la cours du dimanche. Malheureusement pour Fabio et tous les supporters français sa sixième place va s’achever dans le bac à graviers du freinage du chemin aux bœufs. Pour autant l’officiel Yamaha gardait le sourire en retenant que les modifications apportées lors du warm up lui laissaient penser qu’il tenait là une nouvelle base de travail pour l’avenir. C’est bien sur tout le mal qu’on lui souhaite d’autant que comme Johann Zarco, il va tester durant deux jours du coté du Mugello avant le rendez vous de Barcelone. Quant à Johann Zarco, si les 4 points marqués grâce à sa douzième place nourrissent son compteur, il est clair que le français aurait bien voulu « peser » un peu plus sur le résultat de sa course plus que de compter sur les chutes et abandons devant lui. Le processus de reconstruction sera long et forcément par moment il est plus difficile de l’accepter notamment devant son public.