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Marco Bezzechi imperial

Marco Bezzechi s’est imposé sans surprise mais non sans s’être employé ce matin à Philip Island. L’officiel Aprilia a du composer avec les éléments et un Raul Fernandez déchainé pour finalement franchir la ligne d’arrivée en tête. En dépit de sa pôle position Fabio Quartararo n’a pas réalisé la course escomptée en raison d’un mauvais choix de pneumatique.

Marco Bezzechi, les mouettes, le vent, la douleur et Fernandez

Marco Bezzechi a l’art et la manière d’aller chercher des victoires toujours plus spectaculaires. Après sa remontée en Indonésie, il a ce matin du composer avec plusieurs facteurs. Premièrement une grille de départ envahie par les mouettes. Au moment de s’élancer pour le tour de chauffe l’officiel Aprilia n’a pu éviter le contact avec deux mouettes. La première au niveau du casque la deuxième dans sa machine. Heureusement plus de peur que de mal pour la RSGP25 qui a survécu sans encombre au contact. Il n’en fut pas de même pour la pauvre mouette. Après un départ correct, Bezzechi a ensuite du composer furtivement avec Pedro Acosta puis Alex Marquez. Pas de quoi l’inquiéter trop longtemps mais suffisamment pour permettre à Raul Fernandez de prendre un peu le large. Revenu au contact à la mi course Bezzechi est passé tout près de la correctionnelle. En haut de la colline du virage 9 le train avant de son Aprilia s’est dérobé. Rattrapé de justesse, Bezzechi a alors perdu son repère de freinage et a bien faillit embarquer Fernandez dans sa « goutte d’eau ». Lachant deux secondes dans l’histoire, on a bien cru que la cause était entendue…

Marco Bezzechi peut gagner dimanche.

Une cause à la faveur de Raul Fernandez mais Bezzechi ne l’entendait pas de cette oreille. Revenu au fil des tours, l’officiel Aprilia a fini par prendre l’avantage sur l’Aprilia satellite de l’Espagnol. Une aisance déconcertante et qui confirme que ce week-end encore le « Bezz » est sur une autre planète. A tel point que même avec ses deux long laps a effectuer demain, on se dit qu’il peut réussir l’exploit d’aller chercher la plus haute marche du podium. Outre ce rythme un autre élément rationnel conforte dans cette prédiction. La longueur du long lap est l’une des plus courte de la saison. Si Bezzechi s’extrait correctement de la grille demain pour le Grand Prix et qu’il passe au travers des pièges du premier tour, il y a fort à parier qu’il pourra disputer la victoire à ses adversaires.

Raul Fernandez confirme

Une victoire qui ce matin a échappé à Raul Fernandez. Sur une autre planète depuis 3 Grand Prix, L’Espagnol se révèle enfin. Outre ses qualités de pilotage, la constante progression de son Aprilia n’est pas étrangère à l’affaire. Lui qui en début de saison avait été mis sous l’éteignoir par son jeune coéquipier et rookie Ai Ogura a depuis totalement renversé la vapeur. Heureusement du reste car il a été sur la sellette au moment où Oliveira cherchait un point de chute après son éviction du team Pramac. Certainement « remonté » par cette alerte, Fernandez est depuis un tout autre pilote et c’est tant mieux. Ce matin il a fait le job mais reste mesuré sur ses chances de victoires demain. Même si on lui rappelle que Bezzechi devra passer par deux fois à l’extérieur du virage 4. Pour Fernandez là n’est pas la question et surtout il ne se voit pas plus beau qu’il ne l’est. Sorte de présence d’esprit, peut être feinte mais en attendant le pilote Trackhouse garde la tête sur les épaules et donne rendez vous à demain.

Fabio Quartararo 7e après une pole record

Le diable est encore sorti de sa boite mais nous étions au cœur de la nuit. Dixième à l’entame de son dernier tour chrono, Fabio Quartararo est allé cherché une pôle position incroyable. Emmenant dans son sillage Jack Miller, le français explosait le record de la piste établi la veille par Marco Bezzechi. 1’26’’465 un chrono stratosphérique. Tous les espoirs étaient donc permis pour cette course sprint mais la fête a tourné court. Comme l’officiel Yamaha l’a expliqué il a décidé de changer de pneumatique avant au dernier moment. Un choix réalisé sous les conseils insistants de son staff et qu’il a regretté à postériori. Sans feeling de l’avant impossible de suivre le rythme des premiers ou à minima comme il l’a reconnu du groupe qui se disputait la médaille de bronze. Faché mais pas affecté, Quartararo espère que demain sera un autre jour, nous aussi car il a un gros coup à jouer.

Johann Zarco en veut plus

De gros coup à jouer il n’en n’est pas encore question pour Johann Zarco. Le pilote Honda LCR n’arrive toujours pas à tirer le plein potentiel de son nouveau matériel et commence à s’en lasser. A tel point, et après une nouvelle chute dans la dernière séance libre, qu’il a décidé de revenir à son « ancienne » Honda. Le français se justifiant en expliquant que le nouveau moteur et le nouveau bras oscillant génèrent un feeling qui ne lui convient pas, alors qu’il sait qu’il peut faire mieux. Beaucoup mieux. Résultat ce matin une douzième place dans le sillage de Joan Mir. « J’ai repris ma moto précédente mais nous étions en déficit de mise au point. De fait cela laisse un peu plus d’espoir pour demain de viser le top 10. On voit qu’avec une machine perfectible je suis au contact des autres pilotes Honda alors demain et avec un peu plus de travail ce soir on peut être relativement confiant sur cet objectif ».

Pecco Bagnaia en plein psychodrame

De la confiance, il en aurait bien besoin lui. Lui c’est bien sur Pecco Bagnaia. L’officiel Ducati a encore une fois laché l’affaire en course Sprint en terminant avant dernier et à 32 secondes du vainqueur. On pensait que l’absence de Marc Marquez allait peut être lui permettre de se reconstruire librement mais à Philip Island l’Italien est à l’image de ce qu’il a produit en Indonésie, l’ombre de lui-même. Pire il ne comprend plus ce qui se passe sur ses motos. Vendredi l’une fonctionnait l’autre non. Pourquoi comment mystère…  « Oui, notre moto est bonne quand elle fonctionne bien mais actuellement, quelle qu’en soit la raison, aucune de mes deux motos ne fonctionne normalement. Comme je l’ai dit, on essaie de comprendre pourquoi parce qu’on ne peut pas expliquer tous ces mouvements, toutes ces secousses » Partant de là, il y a fort à parier que Bagnaia va pointé encore une fois aux abonnés absents demain d’autant plus qu’il sera pénalisé de 4 places sur la grille.

Rendez vous demain à 6 heures pour la suite et la fin de ce Grand Prix d’Australie. Un horaire de départ décalé d’une heure en raison des vents forts attendus du coté de Philip Island.

On marque des points ?

Rédigé par Eric Célis

Marco Bezzechi stratosphérique à Philip Island

Nicolo Bulega resiste toujours