Non libéré par son ex employeur Yamaha pour les tests de Jerez au lendemain de la dernière épreuve, le pilote Turc a enfin pu découvrir sa nouvelle monture lors des ultimes tests de l’année sur le circuit de Portimao. Une chose est sure, ça promet !
Contraint au rôle de spectateur
On a beau avoir ramené un titre de champion du monde et avoir bataillé toute la saison aux avants postes, lorsqu’il s’agit de business personne ne semble pouvoir faire infléchir son employeur. C’est malheureusement la situation qu’a vécu en novembre dernier Toprak Razgtlioglu sur le circuit de Jerez lorsque Yamaha lui a fait comprendre qu’il ne serait pas autorisé à prendre le guidon de sa nouvelle monture. De fait Toprak n’avait eu d’autre choix que de ronger son frein et se contenter d’un rôle de spectateur. Une position de Yamaha qui avait d’ailleurs soulevé quelques critiques sachant que Jonathan Rea le remplaçant de Razgatlioglu chez les bleus était lui au guidon de sa nouvelle monture…
Le sourire de Toprak
Qu’à cela ne tienne. Beau joueur le Turc n’a fait aucun commentaire sur sa situation et au final a pu prendre le guidon de sa BMW S 1000RR durant deux jours à Portimao. Et sa réponse est venue de la piste avec tout de suite un excellent feeling avec sa nouvelle machine même si il a du faire face à quelques petits problèmes techniques et une météo capricieuse le premier jour. Un premier roulage qui ne lui aura permis que de boucler 11 tours. La pluie a aussi contrarié les plans de travail lors du deuxième jours et Toprak Peu mais suffisant pour qu’il puisse voir les différences avec son ancienne monture. Et de ce point de vue il ne tarit pas d’éloges.
Un moteur surpuissant
Il faut dire qu’après 4 saisons passées au guidon de la Yamaha, Toprak connaissait sa japonaise sur le bout des doigts. L’univers BMW est largement différent et comme il l’explique la différence est assez flagrante : « J’ai tout de suite vu que le moteur était incroyable. A Portimao dans le dernier virage j’ai senti que la puissance comparée à mon ancienne machine n’avait rien à voir. J’avais l’impression qu’il ne s’arretait pas. Idem pour le freinage. Le frein moteur est très présent et au bout des stands j’ai pris les freins comme d’habitude et je me suis retrouvé à l’arret bien avant l’entrée dans le virage. Il faut que je trouve mes repères mais mon feeling s’est accentué au fil des tours et c’est très positif. »
Une équipe aux petits soins
Un autre point positif sur lequel le nouveau pilote BMW a insisté est l’accueil qui lui a été réservé. Lui qui est assez fermé de prime abord et très attaché aux rapports humains s’est dit agréablement surpris par toute l’équipe qui lui a réservé un accueil chaleureux mais qui s’est tout de suite montrée très attentive à ses remarques et commentaires. Shaun Muir, le team principal de la structure allemande partage le même sentiment. « C’est un vrai plaisir de pouvoir enfin travailler avec Toprak. Cela faisait des mois que nous attendions ce moment qui aurait du arriver un peu plus tôt. Nous savions également à quoi nous attendre en terme de retour de sa part car lors de la course ici nous avions vu ses points forts et ses points faibles. Son retour a été quasiment exact à ce à quoi nous nous attendions. Charge à nous maintenant de travailler pour lui faire la moto qu’il attend de nous. D’autant que nous avons beaucoup de nouvelles choses à tester.» Voilà qui promet mais il faudra désormais attendre les prochains tests début 2024 afin de connaitre le vrai potentiel du duo Toprak BMW. La concurrence est d’ores et déjà prévenue et Shaun Muir ne cache pas ses ambitions « Il est temps pour nous de montrer notre potentiel, nous avons tous les ingrédients pour. » Affaire à suivre…