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Transfert : Ducati, un fauteuil pour trois.

A qui le guidon de la Ducati de Bastianini pour 2025. Si l'Italien reste candidat à sa succession Marquez et Martin sont en position de force pour la récupérer. Un fauteuil pour trois ou presque....

Ducati est au centre des transferts. Avec la montée en puissance de Marc Marquez, la domination actuelle de Jorge Martin et les performances solides d’Enea Bastianini, Ducati fait face à un problème de riche pour choisir le futur coéquipier de Francesco Bagnaia. Si en apparence rien n’est fait, certaines attitudes laissent penser le contraire.

Enea Bastianini : le plus menacé

Enea Bastianini est plus pret de la sortie que de conserver son guidon pour les deux prochaines saisons. Pourtant l’Italien reste compétitif en témoigne sa quatrième place au classement provisoire.

Clairement la situation de l’italien coéquipier de Bagnaia n’est pas la plus confortable. Son contrat expire comme beaucoup d’autres à la fin de la saison et « Bestia » entend bien faire valoir ses « droits » sur cet exercice 2024 après une saison 2023 flinguée par sa blessure lors de l’ouverture au Portugal. Si l’on s’en tient aux faits, Bastianini a démontré l’an passé sur la fin de saison qu’il était redevenu performant à l’image de sa victoire en Malaisie. Cette saison, s’il n’a pas encore remporté de course, ses résultats restent solides avec deux podiums et une quatrième place au classement provisoire du championnat à égalité de point avec Marc Marquez. Dimanche dernier au Mans, il fut l’homme le plus rapide en course avec un 1’31’’1 en toute fin d’épreuve. Alors pourquoi cette hésitation dans le clan des rouges ? Au cinéma on dirait que Bastianini n’est pas assez « bankable » et qu’au final le costume semble peut être un peu trop grand pour lui. En cause, un manque de constance mais aussi de relation avec les big boss de l’équipe. Bastianini ne fédère pas autour de lui.

Jorge Martin : le plus clivant

Jorge Martin ne s’en cache pas, il estime qu’il n’a plus rien à prouver pour devenir le coéquipier légitime de Bagnaia. Reste que l’égo de l’Espagnol ne passe pas chez Ducati. Rédhibitoire ?

Pour l’Espagnol, la situation est encore plus complexe que celle de Bastianini. A la lutte pour le titre jusqu’au dernier GP l’an passé, et désormais leader du championnat avec 38 points d’avance, Jorge Martin est l’homme fort de ce début de saison. Il vient de réaliser un week-end XXL au Mans. Sportivement parlant on peut dire qu’il n’y a pas débat. Martin ne peut être contesté aux cotés de Bagnaia pour les deux prochaines saisons. Mais voilà, le pilote Ducati Pramac en a assez de ronger son frein, d’attendre afin d’accéder à la reconnaissance qu’il dit mériter. Ses déclarations sont souvent grinçantes et chez Ducati elles ne font pas l’unanimité. Dimanche soir en conférence de presse Martin en a remis une couche. “Je suis le numéro un, je n’ai plus rien désormais à prouver et je mérite la Ducati officielle en 2025”. On ne peut pas faire plus clair ! De nouvelles déclarations qui ne feront pas plus avancer les choses car, et c’est un secret de polichinelle, Gigi Dall’Igna n’apprécie que très modérément Martin. Avec son ego XXL, l’Espagnol est parfois maladroit et l’on sent quand même dans ses propos une sorte de fatalité. Il a beau clamer qu’il croule sous les propositions, il est clair que s’il n’était pas en rouge l’an prochain, cela ressemblerait fort à un désaveux.

Marc Marquez : le plus bankable

Physiquement revenu au top, sportivement aux avants postes avec une machine moins compétitive, Marc Marquez a aussi l’avantage de sa notoriété et est apprécié par Dall’Ignia. Alors….?

Mais pour l’Espagnol le principal problème reste le retour au premier plan de Marc Marquez. Si son arrivée chez Ducati n’était pas la plus désirée, il faut dire aujourd’hui que le pari tenté par l’octuple champion du monde est d’ores et déjà réussi. Certes il n’a pas encore gagné. Mais ses performances le rapprochent à chaque Grand Prix de la plus haute marche du podium. N’oublions pas que parmi les trois prétendants il reste le moins bien « armé » puisque ne disposant que d’une GP 23. Alors forcément Marquez interpelle et va de plus en plus peser à l’heure du choix. En tentant ce coup de poker de casser son contrat chez Honda pour s’adjuger une Ducati n-1, Marquez a démontré qu’il avait toujours ce don du pilotage et la hargne du champion qu’il était et qu’il est entrain de revenir. Un point indéniable qui, conjugué à sa popularité mondiale exacerbée par sa reconstruction physique en fait un élément incontournable dans le choix de Ducati. En interne Dall’Ignia apprécie l’Espagnol et il ne s’en cache pas. Il vient le saluer à chaque fois dans le parc fermé. Est il pour autant aussi désiré que cela chez les rouges ? Pas certains puisque pour d’autres, le loup est déjà dans la bergerie et qu’il ne faudrait pas lui laisser plus d’opportunité de déstabiliser une équipe installée. Si Marquez a fait de son statut de pilote officiel une condition incontournable de son engagement 2025, Ducati se réserve encore un délais de réflexion pour annoncer le nom du prochain coéquipier de Bagnaia.

Transfert : Gigi Dall’Ignia met la pression

Gigi Dall’Ignia, le père de la Ducati GP, aimerait que le coéquipier de Bagnaia soit connu au plus tard après le Mugello. Pas simple d’autant que le sportif n’est pas le seul critère d’évaluation….

Du temps oui mais pas trop quand même. Chez les rouges Dall‘Ignia a déjà laissé filtré son avis sur la question et souhaiterait que le sociétaire du box en 2025 et 2026 soit connu aux environs du GP du Mugello. Un ultimatum qui condamne, s’il est validé, Bastianini. Un ultimatum qui sous entendrait que Ducati accepterait de laisser partir à la concurrence l’un des deux meilleurs opposants de Bagnaia. Et peut être même avec le numéro un sous le bras. Si bien sur Ducati est en position de force, son emprise reste tout de même moins évidente sur un pilote comme Marquez, que Martin ou Bastianini. Dall Ignia ne cache pas sa préférence pour Marquez mais sera t’il le seul décideur ? Réponse imminente….

On marque des points ?

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Rédigé par Eric Célis

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